L’Africaine des services média et communication (ASMECOM) a tenu, du 16 au 18 septembre, un atelier de sensibilisation et de formation à l’intention d’une quinzaine de journalistes. L’objectif est de renforcer leurs connaissances sur le cadre juridique du journalisme 2.0 au Togo et d’attirer leur attention sur les défis liés à la sécurité numérique. Le respect des règles juridiques et le renforcement de la sécurité de leurs plateformes numériques devront contribuer à leur garantir la liberté d’expression et à protéger leurs médias des vulnérabilités numériques.
En trois jours, les bénéficiaires du programme ont revisité les textes juridiques relatifs au journalisme en ligne au Togo. De même, ils ont bénéficié d’une formation sur les bonnes attitudes à adopter pour réduire les vulnérabilités de leurs sites web. Chaque média participant a pu bénéficier d’une maintenance de son site web. Si des correctifs qui pouvaient l’être ont été réalisés, des ‘’ordonnances’’ ont été établies pour chaque média, en guise de recommandations d’actions urgentes ou nécessaires à menées afin de mieux protéger ces médias en ligne.
Cette activité vise à rendre un peu plus sûr l’environnement numérique des journalistes au Togo, par la protection de leurs infrastructures numériques. Ce qui devrait aider à sécuriser leurs sources, leurs lecteurs et eux-mêmes. « Dans un environnement numérique fortement pollué par les fausses informations et toutes sortes de menaces, notre vulnérabilité a souvent des impacts désastreux sur notre crédibilité, la sécurité physique de nos sources et de nous-mêmes. Aussi, nous perdons une part belle de notre confiance en soi lorsque, nous-mêmes par mégarde ou négligence nous mettons en mal la sécurité de nos infrastructures numériques ou, lorsque malgré tout, des cybercriminels mettent en mal nos plateformes numériques », a expliqué Carlos Tobias, l’Associé-gérant de l’Africaine des Services média et communication (ASMECOM), au démarrage des travaux. Ces derniers ont été officiellement ouverts par le Secrétaire général de la préfecture de Kloto.
Essolabina Bakaï, s’est exprimé au nom du préfet de Kloto qui s’est réjoui « de voir les journalistes se familiariser davantage aux textes qui régissent leur métier à l’ère du numérique. » « Et comme toute innovation comporte aussi des pièges, ce sera l’occasion pour vous de renforcer vos capacités dans l’usage du numérique pour éviter aussi bien pour vous-mêmes que pour vos lecteurs, les risques liés à ces nouveaux outils », a ajouté le préfet par le biais du SG de la préfecture.
Ce programme de l’ASMECOM est à inscrire dans la mise en œuvre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo ». Initié par l’Observatoire togolais des médias (OTM) et le Réseau Inter-Africain des Femmes, Médias, Genre et Développement (FAMEDEV), il est techniquement co-piloté par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), grâce à un financement de l’Union Européenne.
Lors de leur séjour à Kpalimé, les médias participants à l’atelier de sensibilisation sur les textes juridiques du journalisme 2.0 et de renforcement de la sécurité numérique des médias ont aussi apporté leurs contributions à l’amélioration d’un mini-guide en préparation afin de rendre plus lisible les articles de lois régissant le journalisme numérique.
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