Mieux connaitre le cadre juridique et réglementaire régissant le journalisme à l’ère du numérique au Togo. C’est l’objet d’un webinaire de sensibilisation et de réflexion tenu, jeudi 6 juin et regroupant des journalistes et défenseurs des droits de l’homme. Ce rendez-vous virtuel est une initiative de l’Africaine des services médias et communication (ASMECOM) dans le cadre de son programme de « Formation et sensibilisation des journalistes sur la sécurité numérique et sur le cadre réglementaire du journalisme 2.0 au Togo ».
Cette rencontre d’échange en ligne est une première de la série d’activités prévues par l’ASMECOM avec le soutien financier de l’Union Européenne à travers le projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo. » Un projet piloté par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), en partenariat avec l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et le Réseau Inter-Africain des Femmes, Médias, Genre et Développement (FAMEDEV).
Le webinaire, conduit par Ghislain Nyakou, directeur exécutif du CACIT-Togo et consultant juridique sur ce programme de l’ASMECOM, a été un rendez-vous de diagnostic, de débat et de recommandations. Le conférencier a présenté l’arsenal juridique régissant la profession. Il a retracé leur évolution et s’est surtout appesanti sur leurs limites quant à l’activité des journalistes en ligne. Ghislain Nyakou est revenu sur des cas de condamnation de journalistes au Togo pour illustrer ses propos. Occasion de lancer le débat sur l’amélioration de la régulation du secteur en tenant compte de l’évolution des supports et outils induits par le numérique.
En termes de recommandations, il a été proposé le renforcement de capacité des médias dans la connaissance des lois et textes ; le renforcement de leur capacité technique. Le webinaire a insisté sur la prise en compte des réseaux sociaux dans l’activité des professionnels des médias ; tout en faisant appel à des synergies d’actions au niveau régional, continental et même mondial pour renforcer la protection des journalistes. Rencontre mixte de médias et organisations des droits de l’homme, ces dernières ont apporté leur contribution au débat, en réitérant leur engagement de plaider aux côtés des acteurs de la presse.
webPartenaire pays du projet, l’Observatoire togolais des médias (OTM) a apporté un soutien particulier à la rencontre en apportant des éléments de réponses à des préoccupations des participants. C’est d’ailleurs son président, Fabrice Pétchézi qui a officiellement lancé ce webinaire, marquant par la même occasion le lancement de la mise en œuvre du programme de l’Africaine des services médias et communication. Le président de l’OTM a saisi l’occasion pour rappeler le cadre général de ce projet et s’est félicité de la question abordée par l’ASMECOM, « qui permettra à beaucoup d’étancher leur soif de savoir sur des points liés la thématique. »