constitution
Dodji Apévon et Jean-Pierre Fabre à Lomé, 12 avril 2024

La manifestation souhaitée par les partis de l’opposition qui sont contre la modification de la constitution togolaise n’a pas eu lieu. Prévue pour se tenir finalement les 12 et 13 avril, les marches de contestations ont été interdites par les autorités togolaises.

Malgré le maintien du mot d’ordre, la marche de ce premier jour n’a pu se tenir comme prévue. Depuis la veille, les forces de sécurité ont été déployées dans la zone indiquée par l’opposition. Une présence renforcée ce 1er jour de la manifestation prévue.  

A la mi-journée, Jean –Pierre Fabre, président de l’ANC et Me Dodji Apévon des FDR ont effectué un déplacement au lieu qui devrait servir de point de départ à cette marche contre le changement de la constitution. A leur descente de voiture, les deux responsables de partis de l’opposition ont été approchés par les forces de sécurité présentes sur les lieux. Des échanges rapides ont eu lieu, et quelques personnes en ont profité pour approcher le groupe.

Intimidation

Cet attroupement s’est vite dissipé, après les échanges, à la demande des forces de l’ordre. « Le dispositif déployé sur place n’autorise pas les gens à se rassembler, les gens sont intimidés », a déclaré le leader de l’ANC.  « La manifestation est interdite, c’est ce que nous sommes venus constater », a brièvement ajouté le leader des FDR à la presse.

Le tout n’aura duré que quelques minutes. Les quelques courageux qui ont pu approcher les deux responsables de l’opposition ont scandé « tchoboé, tchobé », un cri de ralliement utilisé généralement pour mobiliser. Les leaders de l’opposition se sont retirés sans aucune consigne sur la journée de samedi. 

Cette semaine, les partisans du OUI à la modification de la constitution ont pu sillonner les préfectures pour sensibiliser des « groupes cibles et organisés ». Le gouvernement, en revanche, interdit les actions initiées par les partisans du nom. Des responsables de la DMK qui ont entrepris de battre campagne contre cette modification constitutionnelle avaient été arrêtés dans un marché local, avant d’être remis en liberté, quelques jours plus tard par la justice togolaise. 

Et pourtant, en prenant l’initiative de changer la constitution, le gouvernement et les partisans du OUI disent vouloir permettre, entre autres, une meilleure démocratie au Togo.