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La capitale togolaise accueille du 11 au 14 juillet la réunion annuelle des directeurs du Programme élargi de vaccination (PEV) en Afrique de l’Ouest. Cette réunion se tient après la crise sanitaire mondiale de la Covid-19 au cours de laquelle la vaccination a fait face à de nombreux défis. A Lomé, les acteurs de la vaccination du PEV font le point.

Ils sont 250 acteurs à être présents à Lomé pour la réunion annuelle des directeurs des programmes nationaux de vaccination. Venus de 17 pays ouest-africains, ils sont des directeurs des programmes nationaux de la vaccination, des responsables de laboratoires, des chargés de la surveillance épidémiologique, de la logistique, de la gestion des données, de la communication sur les risques et des partenaires techniques et financiers en appui à la vaccination.

Leur séjour au Togo a pour objectif d’échanger sur les stratégies de renforcement du Programme Elargi de Vaccination (PEV) en Afrique de l’Ouest. Ils vont donc « échanger sur l’état de la vaccination en Afrique de l’Ouest, se partager les meilleures pratiques et les leçons apprises des expériences diverses, et enfin, s’engager à nouveau à réadapter les stratégies pour atteindre les objectifs régionaux de vaccination.»

Diagnostics et perspectives

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Les échanges de Lomé vont s’appuyer sur les expériences les plus récentes avec la Covid-19. Cette crise sanitaire a fait émerger de nouveaux défis pour la vaccination partout dans le monde. Ainsi, le nombre d’enfants dits « zéro dose » parce que n’ayant jamais reçu de 1ère dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche est passé de 13,3 millions à 18,2 millions entre 2019 et 2021 dans le monde. Ce qui porte «le nombre cumulé à 48 million d’enfants zéro dose rapporté durant cette période.»

Le fait majeur est que la moitié de ces enfants se retrouvent en Afrique, estiment les organisations de la santé. Ces dernières notent également que « du fait de la faiblesse des couvertures vaccinales, de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest font face à  des épidémies diverses, de méningite, de rougeole, de fièvre jaune, de poliovirus dérivé circulant. »

Selon Midamegbe Akakpo, Directrice de Cabinet du ministère de la Santé du Togo, « la pandémie de COVID-19 a gravement affaibli les systèmes de santé fragiles existants dans les pays de la sous-région et leur capacité de réponse ». Pour la Représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr DIALLO Fatoumata Binta Tidiane, « des solutions efficaces et non coûteuses pour faire face à cette situation existent. » Elle estime qu’« une meilleure préparation et réponse de nos systèmes nationaux de santé aux urgences sanitaires y compris l’intégration des interventions à haut impact comme la vaccination dans le contexte de rareté des ressources en santé en est une. » « Dans la même lancée, nous devons poursuivre les efforts de renforcement de nos systèmes de vaccination à travers l’introduction de nouveaux vaccins au PEV (contre le cancer du col de l’utérus, contre le paludisme, etc.), pour protéger davantage nos enfants contre les maladies infantiles », insiste-elle.

L’engagement des partenaires

La Représentante résidente de l’UNICEF au Togo, Dr Aissata Ba Sidibé, a saisi l’occasion pour appeler à l’optimisme. « C’est une chance pour les participants des pays de profiter au maximum de leur présence à Lomé pour mieux se faire expliquer les conditions d’accès aux financements, les niveaux d’exigence à démontrer en matière de qualité technique des dossiers à soumettre », a fait entendre Dr Aissata Ba Sidibé. Un optimisme qui fait écho auprès de l’Alliance du vaccin, GAVI dont le représentant à cette réunion de Lomé a déclaré : « les partenaires de l’Alliance pour la vaccination, Gavi, renouvellent leur engagement aux côtés de l’UNICEF et l’OMS, à accompagner les Etats dans le renforcement des systèmes de santé et des systèmes de vaccination. »

Cette réunion se tient à Lomé sur l’initiative du gouvernement togolais, de l’OMS, l’UNICEF, Gavi et les partenaires-clés de la vaccination.

Carlos Tobias