En France, la fête nationale du 14 juillet sera marquée par deux décisions majeures. Toutes en lien avec l’actualité du pays, ces décisions évoquent la solidarité avec les armées et imposent la vigilance.
Ce sera la première fois ! Le traditionnel défilé du 14 juillet en France se fera avec des militaires portant le bleuet de France. La décision est prise par le président français Emmanuel Macron, dans l’optique de témoigner la solidarité de la République « aux militaires tués ou blessés et leurs familles. » Ainsi, le public attendu sur les Champs-Elysées est appelé à arborer cette fleur française du souvenir et de la solidarité dont l’histoire remonte en 1925.
L’ensemble des populations en France sont encouragées à faire arborer le bleuet de France. La décision d’Emmanuel Macron a été prise à la suite d’une proposition du Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées chargée des Anciens combattants et de la mémoire.
Le Bleuet de France, pour l’histoire, poussait dans la boue des tranchées. En 1925, « deux infirmières de l’institution nationale des invalides ont créé un atelier pour les pensionnaires militaires blessés de la Grande Guerre, où cette fleur a été reproduite en tissu et vendue en soutien et par solidarité aux blessés et tués de la guerre.
L’autre fait exceptionnel de ce 14 juillet, c’est l’important dispositif sécuritaire pour « prendre des précautions », comme l’a précisé dans une interview Rodriguez, le Directeur général de la gendarmerie nationale française. Il rappelle que la France sort de plusieurs nuits de violences importantes. Pour lui, il est question de prendre des précautions pour que « chacun puisse profiter de cette fête de la cohésion nationale ».
Environ 130 mille policiers et gendarmes dont 45 mille les 13 et 14 au soir. Un dispositif qui sans nul doute fait débat et rend exceptionnel le 14 juillet 2023, avec aussi l’annulation de feux d’artifices un peu partout « par mesure de sécurité. »
En outre, Emmanuel Macron n’accordera à aucun média l’interview traditionnelle du 14 juillet. « Pour ne pas parler sous la pression », renseigne son entourage, en faisant allusion à la tension sociopolitique.
Justin AMEDE