régime parlementaire

Malgré les protestations de l’opposition, les députés ont adopté le projet de loi de révision constitutionnelle faisant désormais du Togo un pays au régime parlementaire.

Les Togolais n’éliront plus directement leur président de la République. Une révision constitutionnelle met fin, en attendant la promulgation du nouveau texte fondamental, au régime semi-présidentiel en application dans le pays depuis 1992.

Date historique

Le lundi 25 mars restera gravée dans l’annale de l’histoire politique du Togo. Très tard dans la nuit de ce jour-là, l’Assemblée nationale tourne la page de la IV République. En effet, 89 députés votent, à bulletin secret,  la révision constitutionnelle, 1 contre et 1 abstention. Conséquence immédiate : fin d’élection présidentielle au pays de Faure Gnassingbé.

Le nouveau texte (qui n’est pas encore promulgué) est adopté alors que le double scrutin (législatives et régionales) se tiendra le samedi 20 avril prochain, soit dans moins d’un mois. Le mandat de l’actuelle législature a pris fin en décembre 2023.

Protestation 

Ajoutons que la Nouvelle Constitution qui fait basculer le Togo dans le régime parlementaire n’accorderait au président de la République, élu au cours d’un congrès pour un mandat unique de six ans, que de pouvoirs symboliques. Son rôle, assurer l’unité nationale et la continuité de l’Etat. 

Dans ce format, les vrais pouvoirs seraient détenus par le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Dans ce cas, il devient le président du conseil, autrement dit le chef du gouvernement pour un mandat d’une durée de six ans.

La plupart des partis de l’opposition et les organisations de la société civile sont vent debout contre cette révision constitutionnelle. Pour l’heure, les opposants peinent à trouver la stratégie devant faire plier le régime cinquantenaire.

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Kossivi ADJOGBLE