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Dernière minute : selon des sources bien renseignées à Mango, ce matin, deux autres jeunes sont décédés lorsqu’un camion militaire a foncé sur la foule aller déposer le corps d’un jeune tué vendredi devant la résidence du préfet.

Selon notre témoin sur place, les autorités ont pu négocier durant la nuit avec les familles des deux victimes de vendredi afin qu’elles puissent accepter prendre les corps. Ce matin, un groupe de jeunes a rendu visite à une des familles. Ils ont pu remarquer que le jeune tué vendredi aurait été atteint à la tête. C’est ainsi que, en colère, ils ont pris le corps pour le déposer devant la résidence du préfet. Toujours selon notre source, c’est en ce moment qu’un véhicule blindé des fores de sécurité aurait foncé sur la foule atteignant quatre personnes. Deux sont mortes sur le champ, les deux autres dans un état critique conduites à l’hôpital.

 

Deux personnes sont tuées vendredi à Mango par les forces de l’ordre dans les heurts liés à la manifestation contre un projet d’implantation de faune. L’information est confirmée par le gouvernement dans un communiqué.

C’est un communiqué presque à charge contre la manifestation. S’il confirme l’information publiée plus tôt par full-news, il pointe plutôt du doigt la responsabilité d’une association « illégale » dénommée ‘’ONE BLOC’’. C’est elle qui serait à l’origine de la manif contre le projet de faune financé par le projet de renforcement du rôle de conservation du système national d’aires protégées du Togo (PRAPT).

Selon le communiqué du gouvernement, les manifestants se seraient « emparés de deux fusils à Pompe et saccagé la résidence du chargé du commissariat ». La situation a dégénéré entrainant la mort des deux personnes, par balles précise le communiqué. 13 autres personnes ont été blessées parmi les manifestants, 5 par balle. 8 éléments des forces de sécurité seraient eux aussi blessés. Le gouvernement rappelle aussi l’interdiction de la manif.

A l’issu de ce énième mouvement d’humeur soldé par des morts dans la région des Savanes, le gouvernement appelle au dialogue et à la retenue. En attendant, des condoléances sont présentées aux familles des victimes, et la compassion pour les blessés.