Quelques heures après le vote de la nouvelle constitution par les députés togolais, la Conférence des Evêques du Togo (CET) appelle le président de la République à surseoir à sa promulgation. Les évêques appellent au « bon sens, à l’amour de la Patrie et à l’engagement patriotique de tous. »
La Conférence des Evêques du Togo se prononce sur l’adoption de la nouvelle constitution votée à l’Assemblée nationale. Les Evêques se questionnent sur l’opportunité ou non de cette modification. Selon eux, il faut « expliquer aux populations les raisons d’une telle information. » De même, la CET évoque le moment choisi pour cette modification. Elle rappelle que l’Assemblée ayant voté la nouvelle loi fondamentale est « en fin de mandat depuis un moment. » Enfin, les Evêques questionnent la procédure adoptée. « Un sujet aussi important qui va profondément changer la vie politique de notre pays ne devrait-il pas être précédé d’une large consultation et d’un débat national plus inclusif », se demandent les prélats.
Alors qu’ils ont entrepris de rencontrer le président de la République sur le sujet, les Evêques du Togo expriment leur étonnement suite à l’adoption de la modification de la constitution « pour faire passer le Togo d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. »
Dans la nuit du 25 au 26 mars, les députés togolais dont le mandat est arrivé à terme en décembre 2023 ont décidé de voter une nouvelle constitution. Une démarche qui a été entreprise presque en catimini, et sans aucune communication publique autour du projet.
Les Evêques du Togo ont souvent attiré l’attention des autorités togolaises sur la vie sociopolitique du pays. Mais ces dernières ont rarement tenu compte de l’avis du clergé togolais.