Covid-19, Coronavirus
médecin-colonel Mohaman Djibril, coordonnateur de la gestion de riposte au Togo

Cela fait maintenant plusieurs semaines que le Togo connaît une hausse vertigineuse des cas de contamination du coronavirus. Lundi, le pays a enregistré 300 cas. La coordination de la gestion de la riposte veut des mesures draconiennes.

La semaine dernière, le nombre de décès a doublé. Aucune préfecture n’échappe au coronavirus. Le Grand Lomé et le Golfe totalisent à eux seuls plus de 1200 cas. Depuis un mois, le Grand Lomé enregistre presque 5000 cas et les préfectures ne font pas mieux ! Tchaoudjo (41), Kozah (42), Sotouboua (54), Kloto (77), Zio (15), Lacs (148).

Dans les hôpitaux, les malades de la Covid-19 s’entassent et meurent révélait il y a quelques jours le responsable des soins au CHR de Lomé, principal centre de traitement du pays.

« Nous serons amenés à reprendre certaines mesures, notamment la fermeture des Eglises et des Mosquées, les bouclages comme les couvre-feux peuvent revenir », a annoncé le coordonnateur de la gestion de la riposte, le Colonel Mohaman Djibril. Riposter efficacement, pour « éviter d’arriver à des situations incontrôlables », a-t-il ajouté.

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Dimanche 29 août 2021, c’est plutôt à la plage de Lomé que s’est observée la plus grande défiance vis-à-vis de toutes les mesures anti-Covid. Une foule a pris d’assaut la côte supposée être fermée au public. Régulièrement, la coordination a elle-même pointé du doigt les lieux de loisir qui officient dans l’indifférence (les bars) ou en bravant l’interdiction d’ouverture (les boîtes de nuit et clubs). A cela s’ajoute les réjouissances privées ou encore les funérailles.

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Malgré l’interdiction, la plage de Lomé était bondée de monde le dimanche 29 août 2021. Une scène qui montre l’incohérence dans la mise en application des mesures restrictives

Depuis la réouverture des lieux de culte, c’est plutôt la discipline qu’on a pu noter presque partout. Aucun de ces lieux n’avait depuis été taxé d’être un cluster, du moins à ce jour. On comprendrait moins bien la fermeture de ces lieux au détriment de ceux connus et cités sous prétexte de lutter contre la propagation du virus. Les chiffres régulièrement publiés sur la maladie n’offrent pas de statistiques sur les milieux à risque. De quoi se préoccuper de la logique dans l’annonce d’éventuelles prochaines restrictions concernant systématiquement ces lieux de culte.

Ben Souleyman