‘’Réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sas danger et le potentiel de chaque jeune est accompli’’. Ce vœu marque la publication du rapport sur la population mondiale en 2014. Au centre de la réalisation de ce vœu, l’accès à la santé de reproduction, un pilier de la mise en œuvre du plan d’action de la conférence internationale sur la population et le développement après 2014.

FEMME AFRICALa santé de la reproduction se trouve désormais être une cible additionnelle à l’objectif des OMD, celle d’« assurer l’accès universel à la santé génésique en 2015 ». La planification de la famille doit désormais être assurée dans un cadre plus vaste de la satisfaction des besoins en matière de soins de santé de reproduction, et les femmes doivent occuper une place de choix dans la promotion des soins de reproduction. Au-delà du fait que la santé de reproduction soit un pilier pour la réalisation du plan d’action de la CIPD, elle est un facteur important pour l’équilibre de la croissance démographique.

Pour cette raison, le Togo n’a cessé de multiplier ces dernières années les actions pour améliorer l’accès aux soins de santé de reproduction aux familles. Et ce sont les femmes qui occupent une place de choix dans ces programmes. La CARMMA () en 2010, la gratuité de la césarienne depuis mai 2011… des actions phares en faveur de la gente féminine. Selon la division de la santé familiale du Togo, le nombre de césarienne par exemple est passé de 8 mille 192 en 2010 à 12 mille 475 en 2012 ; soit une augmentation de 52% en deux ans.

Aussi, au rang des initiatives pour l’amélioration de la santé de reproduction, faut-il noter l’amélioration de l’offre des services néonatals et infantiles, l’accès universel aux traitements antirétroviraux et à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. En 2013 par exemple¸ 57,85% de femmes ont bénéficié du dépistage du VIH en guise de prévention. Ces multiples actions sont appuyées par la réduction des disparités de genre, la scolarisation des filles de plus en plus encouragée au même titre que celle des garçons ; la promotion des femmes aux postes de décision et le renforcement des mécanismes en faveur de l’autonomie financière des femmes.

  • Faire plus pour la santé sexuelle et de reproductivité

Ces résultats visiblement satisfaisant ne devront pas toutefois faire ombre aux efforts qui restent à fournir. Selon le document produit par l’UNFPA-Togo, dans le cadre du bilan de la mise en en œuvre du programme d’action de la CIPD au Togo, de nombreux défis restent à relever. Le document rendu public révèle que « quatre ans après l’adoption de la CIPD, en 1998, la deuxième enquête démographique et de santé du Togo (EDST II) a permis l’établissement d’une situation de référence »… alors qu’en 1994, l’objectif de réduction de 75% du niveau de ratio de mortalité maternelle était loin d’être atteint, il n’y avait que six femmes sur (59,3%) en travail d’accouchement qui sont assistées par un agent de santé qualifié.

Selon la même source, en 2013, la prévalence contraceptive en méthode moderne est estimée à 16,8% ; et 33,6% de femmes mariées ne sont pas satisfaites des prestations qu’elles reçoivent en santé de reproduction. Ces données peuvent être corrigées comme le taux de mortalité infantile qui a chuté à 49% en 2013 contre 78% en 2010.

Ben SOULEYMAN