L’Association nationale des opérateurs de wifi zone demande l’ouverture de concertations multi-acteurs sur les conditions d’exercice de leur activité au Togo. Devant la presse, mardi 10 octobre, elle a notamment interpellé l’Arcep, l’Assemblée nationale et le Président de la République. L’objectif est de les amener à proposer des mécanismes actualisés et plus adaptés à l’activité de wifi zone dans le pays.
Ils s’estiment à environ 2000 acteurs sur l’ensemble du territoire. Ils sont dans l’inquiétude depuis la décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) annonçant la réglementation de l’activité de wifi zone au Togo. Deux semaines après la rencontre d’information initiée par des associations de consommateurs, les acteurs de wifi zone sont loin d’être rassurés. Devant la presse mardi, ils ont demandé l’ouverture des concertations pour discuter des conditions d’exercice qui sont à l’origine de leurs inquiétudes.
Lors de sa sortie, l’association nationale des acteurs de wifi zone est restée claire : « nous ne sommes pas contre l’encadrement, ni contre l’encadrement. Mais certaines lignes de cette décision ne nous sont pas favorables », a expliqué Michel Agbognigan, président de l’association. Son association appelle « l’Assemblée nationale à revoir les textes pour trouver une issue. » L’association invite l’Arcep à ouvrir une discussion sur le sujet. Le 27 septembre lors de la rencontre des consommateurs, le régulateur avait expliqué qu’il ne faisait qu’appliquer les textes en vigueurs et s’est dit ouvert à des propositions allant dans ce sens.
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Mais l’Arcep insiste sur la manière dont se développe l’activité, avec entre autres des acteurs qui déploient des pylônes. Cette prérogative, a rappelé l’Arcep, est réservée aux FAI ayant obtenus une licence auprès du gouvernement. Les acteurs DE WIFI ZONE « souhaiteraient alors avoir des négociations pour obtenir de nouvelles conditions, au risque de voir l’activité s’arrêter », craignent-ils. Et ils soutiennent leur demande par plusieurs arguments. Selon l’association, l’activité qui concerne environ 2000 acteurs est une source de revenus. De même, ils estiment être des acteurs intermédiaires entre les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les consommateurs finaux, surtout dans les zones reculées. L’autre argument brandi par l’association est que le wifi zone permet à ceux qui n’ont pas les moyens de s’abonner à la fibre à domicile d’avoir accès à internet.
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