ARCEP

Nouvelle sortie du régulateur togolais sur l’activité du wifi zone. L’Arcep a déclaré ce mardi qu’elle « continuera à améliorer son encadrement pour préserver l’existence » du wifi zone. Cette annonce intervient quelques heures seulement après le cri d’alarme de l’association des opérateurs de wifi zone au Togo. Cette dernière disait craindre la disparition de l’activité.

Selon l’Arcep, « le wifi zone est la conséquence des tarifs prohibitifs d’internet au Togo. » Le régulateur qui n’a jamais cessé de dénoncer les prix élevés pratiqués par les FAI appuie, une nouvelle fois, cette affirmation par une étude comparative d’internet mobile entre le Togo et plusieurs autres pays de la sous-région. Aussi, le régulateur relève « l’absence d’offres internet fibre à domicile adaptées aux populations à faibles revenus. »

Contrairement aux craintes exprimées depuis l’annonce de sa décision de réglementation, l’Arcep soutient que cette décision vise plutôt « à permettre aux exploitants de wifi zone d’exercer légalement leurs activités et de mieux les protéger contre tout abus de la part des FAIs. » Ce mardi, l’Autorité de régulation les a encore appelé à se conformer aux dispositions réglementaires. Autre précision du régulateur : « les abonnés ayant souscrit à une offre à but privé ou commercial ont le droit d’installer des équipements électroniques à faible puissance pour améliorer la couverture et la qualité du signal wifi. » Cependant, le déploiement de réseau proprement dit reste du domaine des FAIs, rappelle l’Autorité.

Incitation à la baisse des prix

C’est un combat continuel pour l’Arcep. Le régulateur oppose une nouvelle fois aux FAIs togolais, notamment ceux d’internet mobile un comparatif de prix dans la sous-région. « Bien que respectant la liberté tarifaire dont jouissent les opérateurs et garantie par la loi, l’ARCEP incite vivement ceux-ci à proposer des offres mobiles en entrée de gamme de 1,5 Go à moins de 500 FCFA avec une validité de 15 jours minimum et de nouvelles offres FTTH plus diversifiées et adaptées aux populations à faibles revenus », a déclaré l’Arcep. Ce, en insistant que « la solution immédiate, au-delà de la légitimation du wifi zone, est d’amener les FAls et les opérateurs mobiles à faire des offres internet généreuses qui tiennent compte du pouvoir d’achat de la majorité de la population et des nouveaux usages. »

Ce même mardi, l’Association des opérateurs de wifi zone du Togo ont appelé l’Arcep à ouvrir un dialogue sur la réglementation. Elle demandait aussi la relecture de la loi sur les communications électroniques.