La nouvelle constitution est adoptée en deuxième lecture ce vendredi 19 avril 2024, par l’Assemblée Nationale. Une situation qui préoccupe les partis de l’opposition notamment le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR). Ce dernier a dans un communiqué exprimé son indignation et appelé la population togolaise à rester mobilisée et déterminée pour toutes les actions allant dans le sens de la recherche d’une solution pour le bien commun.
Dans un communiqué, le CAR de Yao Daté dit avoir « appris avec étonnement que, malgré les multiples interpellations, l’Assemblée Nationale s’est obstinée à adopter la loi portant changement de constitution. » Le parti poursuit en estimant que « l’Assemblée illégitime vient une fois encore de violer notre loi fondamentale en son article 59 Alinéa 2 de même que le protocole additionnel de la CEDEAO qui proclame qu’à six mois des élections aucune modification de la constitution ne peut être faite. »
Le CAR se dit donc « indigné contre cet acte et se demande pourquoi les députés de cette législature veulent conduire à tout prix le Togo vers des lendemains incertains. » Sur ce, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) demande à « la CEDEAO, dont une mission est dépêchée au Togo, d’intervenir auprès du Chef de l’Etat, conformément au protocole additionnel de l’organisation sur la bonne gouvernance, pour selon le CAR, faire entendre raison aux députés qui violent toutes les dispositions légales. »
Le Parti invite encore une fois le Chef de l’Etat « à ne pas promulguer cette loi sur le changement constitutionnel afin de préserver la paix et la quiétude sociale et demande enfin au peuple togolais de rester mobilisé et déterminé pour toutes les actions allant dans le sens de la recherche d’une solution pour le bien commun », peut-on lire dans le Communiqué du CAR de Yao Daté.
Il est à noter que, ce qui est présenté comme une révision consacre des changements notoires notamment, le passage de la IVe à la Ve République et celui du régime semi-présidentiel au régime parlementaire. Le texte, dont l’essentiel est soigneusement caché par le pouvoir de Lomé et ses acolytes, est défendu par ministres, députés et autres dont certains, malgré leur rang politique élevé, avaient ouvertement déclaré ne l’avoir pas lu mais le défendent.