recensement
File d'attente devant un bureau de recensement, Baguida (Golfe 6)

Le recensement électoral a débuté, samedi 29 avril, dans la zone 1. Contrairement à la dernière opération de 2018, le recensement en cours suscite de l’engouement. Les populations bravent pluie et soleil pour se faire enregistrer. Une forte affluence que les uns et les autres justifient de diverses manières.

Dans un bureau de vote dans la commune Golfe 6  à Baguida, Ambroise n’a réussi à se faire établir sa carte que ce lundi 2 mai. Depuis dimanche matin, l’affluence ne lui a pas permis d’obtenir à temps le précieux sésame. « Cette carte va me sauver, parce que je n’ai plus aucune pièce d’identité. Mais avec tout ce qui s’est passé ces derniers temps, je vois que cette carte est finalement très utile, je dirai même plus que la carte nationale d’identité », nous a-t-il confié tout satisfait.

Le menuisier de la quarantaine nous invite à nous rappeler des opérations que la carte d’électeur a servi à faire ces derniers mois, notamment les aides sociales comme l’aide NOVISSI.

Dimanche, dans ce même centre, la longue file de femmes devant le premier bureau de recensement s’agitait énormément. Et elles ne se le cachaient pas, il fallait venir chercher la carte d’électeur pour les éventuelles opérations d’aides sociales.

Dans le centre, le sujet est évoqué avec beaucoup d’ironie, dans les rangs, en attendant chacun son tour. « D’habitude nous venons ici établir nos cartes en quelques minutes. Mais les adeptes de NOVISSI ont tous débarqué cette année », ironise un autre cinquantenaire impatient dans les rangs.

Unanimité politique

recensement
File d’attente devant le bureau de recensement, dans un centre à Baguida

Mais l’autre raison de cet engouement, c’est aussi l’appel unanime de la classe politique qui motive les populations. Contrairement à 2018, tous les partis politiques ont appelé leurs militants, sympathisants et populations à aller retirer leurs cartes d’électeurs.

Dans le centre du Golfe 6 visité, cet appel a motivé bien d’électeurs. « Cette année, ils (ndlr : les politiques) sont tous d’accord sur le recensement donc nous sommes venus nous aussi pour prendre nos cartes comme les partis politiques l’ont demandé », confie un jeune apprenti qui tentait sa chance pour la deuxième journée.

L’engouement que suscite l’opération a pour conséquence les longues attentes. Impatientes, les populations critiquent la fluidité dans l’opération, notamment dans les bureaux équipés d’un seul kit d’enregistrement. Et elles s’inquiètent de ne pas pouvoir se faire enregistrer avant le 6 mai, date de la fin du recensement dans la zone 1. Les plus optimistes espèrent qu’il y aura au cas échéant un deuxième tour.