Au 1er décembre 2022, Reporters Sans Frontières dénombrait 533 journalistes incarcérés dans le monde, 57 tués, 49 disparus et 65 otages. Un tableau bien plus sombre qu’en 2021. Le nombre de journalistes jetés en prison a particulièrement évolué. Et certains pays s’illustrent comme les plus grands prédateurs de la liberté de la presse.
C’est de coutume depuis maintenant 30 ans ! Le 3 mai, est célébrée la journée de la liberté de la presse. L’occasion de faire un bilan de l’état de la presse dans le monde.
Sur les cinq continents, la presse est au cœur des turbulences sociopolitiques. Les hommes de médias en paient le prix fort. En 2022, 533 d’entre eux sont jetés en prison, selon les données de Reporters Sans Frontières. Cinq pays s’illustrent particulièrement dans l’arrestation des journalistes. La Chine (110), la Birmanie (62), L’Iran (47), le Vietnam (39), la Bélarusse (31).
57 journalistes et collaborateurs de médias ont perdu la vie, la plupart en zone de conflit, lors des enquêtes sur le crime organisé ou encore la corruption.
Au Togo, le Syndicat des journalistes indépendants, SYNJIT appelle tous les acteurs de la presse à parler d’une même voix face aux pouvoirs publics. Le syndicat exhorte aussi les professionnels des médias à exercer sans aucune influence extérieure. Avec le nouveau code de la presse et de la communication, plusieurs journalistes sont poursuivis et d’autres condamnés pour des faits commis par voie de presse ou de réseaux sociaux. Ce qui relance le débat sur la relecture de ce texte censé promouvoir la liberté de la presse. 100è en 2022, le Togo est classé 70è cette année.
La presse dans le monde entier à travers des tourments de divers ordres. Dans un contexte de défiance, de désinformation et de recul des libertés, la presse d’expression à travers les médias devra permettre de protéger les droits humains. Ce 3 mai, la journée est célébrée sous le thème : « façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme ».