La Banque mondiale a signifié lundi à la Tunisie la suspension de ses activités, en raison du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays après les propos racistes contre les ressortissants de l’Afrique sub-saharienne. La Banque mondiale s’inquiète pour la sécurité de son personnel ressortissant de l’Afrique sub-saharienne.

Jusqu’à nouvel ordre, la Banque mondiale dit suspendre ses activités en Tunisie, notamment son cadre de partenariat. L’institution ne pouvant tenir son conseil d’administration dans le pays en raison des violences perpétrées sur des sub-sahariens. La Banque mondiale ne peut donc pas lancer de nouveaux programmes dans le pays, tant que la Tunisie ne prendra pas de mesures pour protéger les migrants et réfugiés. Cependant, les projets en cours se poursuivront mais pourront être ralentis, prévient la BM.

Le président de la Banque mondiale a rappelé donc que le respect et la protection des minorités font partie des valeurs de l’institution.

Le 21 février, le Président tunisien a tenu des propos racistes contre les migrants notamment subsahariens, les accusant de « complots pour changer la composition démographique de la Tunisie ». Depuis, une vague de violences s’est déchaînée sur les subsahariens. Plusieurs pays se sont vus dans l’obligation de rapatrier leurs ressortissants et bien d’autres attendent toujours de quitter le pays.