L’Afrique repense la migration de sa main-d’œuvre à Abidjan. Plusieurs délégations de pays africains réunis dans la capitale ivoirienne durant trois jours s’emploient à trouver les voies et moyens à faire de la migration de la main-d’œuvre africaine, une opportunité qu’un problème.

La conférence sur la question de la migration de la main-d’œuvre africaine s’est ouverte ce mercredi 18 octobre dans la capitale ivoirienne. Cette rencontre se veut un cadre d’échange et surtout d’action favorable à la migration qu’elle soit régulière ou irrégulière », a indiqué dans allocution, M Sabelo Mbokazi, chef de division du travail, de l’emploi et de la migration, à la Commission de l’Union Africaine (CUA).

Au regard de la complexité de la question migratoire, avec ses défis et ses opportunités, gouvernants, employeurs et employés conjuguent leurs efforts pour la cause des travailleurs migrants. « Nous devons travailler ensemble pour parvenir à un cadre réglementaire, harmonisé, transparent et arriver à un processus de migration claire et simple », promeut le représentant des organisations internationales d’employeurs (OIE).

Akhator Joël Odigie, Secrétaire Général Adjoint de la CSI-Afrique.

Lors de ces assises, la voix des travailleurs est portée par la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique). Les aspirations pour le respect des droits sociaux, la protection sociale des migrants, la justice sociale, l’équitabilité dans le processus de recrutement et bien d’autres feront objet de plaidoyers. « La migration à  travers son potentiel contribue au développement dans sa globalité.  Les travailleurs migrants créent indéniablement une plus-value au développement », a déclaré Akhator Joël Odigie, Secrétaire Général Adjoint de la CSI-Afrique.

Alors que la migration de la main-d’œuvre sur le continent est essentiellement régionale, les acteurs  croient que, bien menée, elle devrait être « une preuve de l’intégration sous régionale. »

Le OIT appelle à une action commune des partenaires sociaux en faveur des migrants. « Parlez d’une seule voix pour améliorer la gouvernance en vue d’une  coopération inter État », a à son tour appelé Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, directrice régionale pour l’Afrique de l’organisation internationale du travail (OIT).

Au terme de cette conférence sur la migration de la main-d’œuvre, une feuille de route commune en vue de changer le paradigme sanctionnera les travaux.

De Abidjan, Merveille Lawson