Au moins neuf personnes sont tuées dimanche lors du scrutin présidentiel, rapporte des ONG cités par les médias. Plus de 6 millions de candidats devraient départagés les huit candidats en lice. Mais c’est dans le sang que s’est tenue cette élection dans les régions anglophones du pays.
Dimanche, le Cameroun n’a pas fait d’exception à la triste tradition d’élection-violence en Afrique. Alors que le pays se choisit son président, les zones anglophones ont été secouées par des actes de violences. A Bamenda, ce sont les tirs qui ont ouverts la journée au lieu des bureaux de vote. Les séparatistes avaient annoncés qu’ils perturberaient le vote. Ce qui a intimidé les électeurs restés coincés chez eux.
Ailleurs, des bureaux de votes ont été incendiés et d’autres simplement restés fermés. Ceci malgré le déploiement de l’armée camerounaise. Le nord-ouest et le sud-ouest du pays, zone anglophone a donc voté dans le sang. Une situation qui devrait davantage porté la crise anglophone au Cameroun sous les projecteurs du monde entier. Candidat à sa propre succession, Paul Biya est souvent accusé de faire la sourde oreille aux revendications des sécessionnistes. Plus de 246 000 personnes ont déjà foui les violences dans le sud-ouest, selon des ONG sur place. Et cette crise ne cesse de faire de victimes dans les rangs de l’armée camerounaise et des séparatistes.