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A l’heure du bilan, il est claire que 2020 a été d’une autre couleur que celle attendue et annoncée. A tel point qu’on ne l’oubliera pas de si tôt…

De mémoire d’homme, au 21è siècle, jamais une année n’a été si triste pour l’humanité toute en entière. Dévastée par la Covid-19, une épidémie venue de « nulle part », le monde a été ébranlé comme il ne l’avait jamais été à notre ère. Et pourtant, 2020, c’était une année de promesses et d’espoirs.

En décembre 2019, la veille de l’année 2020, le monde entier se préoccupait très peu de ce qui se dessinait en Chine et qui, quelques mois plus tard, allait changer le cours de la vie sur terre ! Comme à l’occasion, l’on formulait les uns aux autres les meilleurs vœux de 2020. Seulement, cette année a déjoué bien de pronostics pour nous prouver que l’humain n’a vraiment pas réussi en 2000 an à dompter l’univers…

Un virus qui a décimé des milliers de personnes de par le monde, sans épargner aucun coin du monde. 2000, c’est l’année où riches et plus pauvres,  jeunes comme personnes âgées, croyants et athées,  forts comme faibles…ont été tous logés au même enseigne, presque au même !

Presque car, en Afrique, l’épidémie a fini par démentir pour l’instant les pronostics funestes des scientifiques. Mais, si l’hécatombe n’a pas eu lieu sur le continent, les séquelles risques de le secouer plus que les autres. Le continent fragilisé par la covid-19 devrait avoir plus de mal à relancer son élan socioéconomique.

Manu Dibango, JJ Rawlings, Koby Bryant, Chadwick Boseman… pour ne citer que ceux-là. 2020 a été la fossoyeuse de stars et de personnalités d’extrême notoriété. Jamais le monde n’avait perdu auparavant autant de gens biens aimés en un laps si court de temps.

Mais cela n’aura pas suffit pour que sur le plan politique, le monde connaisse de répit. En Afrique, aux États-Unis, les élections ont été l’occasion d’indécence humaine. Des morts en Afrique, on en a compté lors d’élections marquées d’un autre virus. Celui des quatrièmes mandats. Du Togo en Guinée, en passant par la Côte d’Ivoire, ou le Ghana, les élections ont rimé avec troubles et morts.

Les États-Unis ont pour leur part offert au monde un théâtre surréaliste avec un président sortant, Donald Trump, qui a tenté le tout pour le tout, afin de s’agripper au pouvoir. Le Ghana, l’espoir d’une démocratie consolidée en Afrique de l’ouest n’a pas fini de rassurer au terme de la dernière élection présidentielle…

Dans ce méli-mélo, l’espoir venait tout de même de coin d’Afrique. Les Burkinabé nous ont donné des lueurs d’espoirs quant à la capacité des hommes à rester raisonnables, même en cas de désaccord politique. Le contexte était-il peut être différent ? Pour ‘l’heure, Christian Marc Rock Kaboré et ses concitoyens ont su raison garder.

En fin de compte, la triste année 2020 n’aura pas eu que de conséquences sinistres. Car, en cette année, l’humanité s’est redécouverte sur bien de plans. Au temps fort de la crise sanitaire ayant poussé plusieurs pays au confinement, l’environnement par exemple a eu quelques semaines de répit. Dans certaines villes chinoises, les habitants ont en quelques jours pu voir le ciel dont la vue est jadis toujours bloquée par les épaisses couches de pollution…

D’autres ont pris le temps de se consacrer à leurs familles, à leurs amis. Le sens de la solidarité a semblé redevenir une réalité. Dans le même registre, le monde a innové pour se sauver. Des hôpitaux au monde du travail, la vie n’a plus jamais été comme la même. La percée d’innovations technologiques (sans toutefois oublier les  corolaires de sécurité) a été spectaculaire. Ce qui fait dire que le monde prendra du temps pour retourner à l’ancienne mode de vie budgétivore sur plusieurs plans. Des voyages d’affaires à des milliers de coûts résumés à de simples clics de nos jours…

Et si 2020 a été tout simplement une année de « réinitialisation » avec quelques beugs mais qui, finalement relance le monde?

En attendant, ceux d’entre nous qui entrons dans la nouvelle année, nous pouvons nous dire, bonne année !

Carlos Tobias