Lomé le 22 avril 2016— Aujourd’hui, alors que la Journée de la Terre est célébrée dans le monde entier, les dirigeants politiques mondiaux écrivent une nouvelle page de l’Histoire aux Nations unies à New York. Plus de 100 pays signeront l’Accord de Paris sur le changement climatique, s’engageant ainsi à y adhérer officiellement. Cet événement représentera un tournant dans l’histoire de notre planète et pourrait être l’occasion d’établir un record quant au nombre de signataires d’un accord international en l’espace d’une journée. En outre, le mois dernier, le président américain Barack Obama et le président chinois Xi Jinping ont annoncé que les États-Unis et la Chine signeraient l’Accord de Paris aujourd’hui et y adhéreraient officiellement cette année. Nous sommes convaincus que d’autres pays nous suivront dans cette démarche, de sorte que cet accord historique et ambitieux entre en vigueur le plus vite possible.
Un avenir plus respectueux de l’environnement est déjà en vue. Les dirigeants politiques de pays et de villes prennent des mesures d’adaptation et d’innovation afin de s’affranchir des combustibles fossiles, tandis que les entrepreneurs investissent dans une économie axée sur l’énergie propre. Les États-Unis progressent dans leur engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2025. Les progrès réalisés aux États-Unis ont été possibles grâce à l’adoption de normes d’économie de carburant les plus strictes de notre histoire, grâce à une multiplication par vingt de la production d’énergie solaire depuis 2009, et grâce à des propositions de règlements se rapportant aussi bien à des normes d’économie d’énergie pour les appareils ménagers qu’à la baisse des émissions de gaz riche en méthane produites par les décharges municipales de déchets solides.
Non seulement les États-Unis prennent des mesures significatives pour lutter contre le changement climatique au niveau national, mais mettent également l’accent sur la coopération internationale pour relever ce défi mondial. Les 500 millions de dollars que les États-Unis ont versés le mois dernier au Fonds vert pour le climat (FVC) – qui représentent la première tranche de paiement dans le cadre de l’annonce de la contribution américaine au FVC s’élevant à 3 milliards de dollars – aideront les pays en développement à réduire leurs émissions de carbone et à se préparer aux effets du changement climatique. Ils permettront aussi aux États-Unis de progresser dans l’engagement envers les Objectifs de développement durable, qui constituent un autre accord significatif adopté au niveau mondial l’année dernière.
L’une des plus grandes réussites en termes d’accord sur l’environnement est le Protocole de Montréal, qui vise à éliminer progressivement, au niveau mondial, les substances appauvrissant la couche d’ozone. Ce protocole a permis à la couche d’ozone de commencer à se restituer, et a empêché l’apparition de dizaines de millions de cas de cancers de la peau parmi d’autres avantages sur les plans sanitaire, environnemental et économique. Les hydrocarbures fluorés (HCF) – qui remplacent un grand nombre de substances appauvrissant la couche d’ozone – ne sont pas nocifs pour la couche d’ozone, mais sont des gaz à effet de serre qui, dans certains cas, peuvent être mille fois plus puissants que le dioxyde de carbone. Les États-Unis coopèrent avec des partenaires en vue d’adopter, cette année, un amendement au Protocole de Montréal visant à l’élimination progressive des HCF, laquelle pourrait réduire le réchauffement de la planète d’un demi-degré Celsius d’ici à la fin du siècle.
Au Togo aussi, le gouvernement et la population consentent des efforts pour participer à la sauvegarde de l’environnement, et l’Ambassade des Etats-Unis soutient plusieurs initiatives allant dans ce sens. En juin 2014, le ministre des Affaires Etrangères du Togo, Robert Dussey, a participé à la conférence internationale « Our Ocean » organisée par le Secrétaire d’Etat John Kerry à Washington. Cette conférence a rassemblé plus de 350 participants pour évoquer les problèmes d’acidification, de pollution marine et de la pêche durable. Au cours de cette conférence, Monsieur Dussey a indiqué que compte tenu de sa faible industrialisation, le Togo n’était pas un gros pollueur, mais souffrait d’effets divers de la pollution environnementale, comme celle des plages, avec d’importantes quantités de débris non-biodégradables qui jonchent le littoral.
Avec son équipe verte, les associations de jeunes, et d’anciens boursiers des programmes d’échange du département d’Etat américain, l’Ambassade des Etats-Unis aide à réduire la présence des polluants, à sensibiliser, et à donner le bon exemple pour les jeunes du Togo, par l’organisation de plusieurs rencontres et ateliers, le nettoyage de la plage et des zones frontalières, ainsi que le ramassage des déchets non-biodégradables dans certains quartiers de Lomé. L’an passé, l’Ambassade des Etats-Unis et l’ONG « Terre des Jeunes » ont également lancé une vaste campagne de reboisement, en se donnant rendez-vous à Tsiviépé dans la préfecture de l’Avé, pour mettre en terre dix mille plants, avec pour but final d’étendre le couvert végétal national de 7 à 10% au moins.
Une coopération internationale est également nécessaire pour faire évoluer le transport de passagers et de marchandises. Le secteur de l’aviation représente 2 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde. L’objectif de l’Organisation de l’aviation civile internationale est que l’aviation internationale parvienne à une croissance neutre en carbone d’ici à 2020. Les États-Unis se sont engagés à trouver un accord sur une mesure mondiale basée sur le marché qui aidera le secteur de l’aviation à atteindre cet objectif ambitieux.
Cette année, la Journée de la Terre (avec la signature de l’Accord de Paris) est véritablement porteuse d’espoir. Cette journée est aussi un rappel de notre engagement commun à lutter contre le changement climatique. Nous devons tous saisir l’élan créé par l’Accord de Paris pour construire un avenir misant sur l’énergie propre, pour nous et pour nos enfants et petits-enfants.
David R. Gilmour,
Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Togo