Le Togo a ouvert ce 28 avril son troisième Institut de Formation en Alternance pour le développement (IFAD). Il loge au sein du lycée technique d’Adidogomé dans la banlieue ouest de la capitale. L’IFAD Adidogomé héberge quatre pôles de formation. et est inauguré par le président de la République togolaise.
Inauguré par le Président de la République, Faure Gnassingbé, l’IFAD Adidogomé formera dans les métiers du bâtiment. Les étudiants issus de cet institut pourront se qualifier en maçonnerie générale ou en coffrage. C’est la première catégorie de formation, le pôle ‘’gros œuvres’’.
Parmi les 140 apprenants déjà inscrits, certains devront être formés en électricité et des métiers connexes. Ce deuxième pôle de formation ‘’énergie et fluides’’ intègre également les métiers du froid et des installations sanitaires.
La menuiserie et la métallerie constituent le troisième pôle de formation. Des menuisiers fabricants et installateurs, charpentiers couvreurs, menuisiers aluminium… ce sont là quelques-unes des spécialités du pôle trois de formation.
Les métiers de finitions forment le pôle quatre. Dans ce module, sortiront des peintres applicateurs de revêtements, carreleurs mosaïstes y seront formés ; des spécialiste de plâtre et de l’isolation.
Adaptée la formation au marché de l’emploi
Pour relever le défi de l’adéquation emploi-formation, le gouvernement togolais a associé le patronat à ce projet. L’idée étant de maintenir un contact entre les apprenants et le marché de l’emploi.
« Les jeunes seront formés au BAC professionnel ou au CAP professionnel puis, au BTS. La particularité de cette formation est qu’elle se déroule en alternance entre l’Université de Lomé, les pratiques en entreprises et l’institut », a précisé Noupokou Dammipi, directeur de l’Agence éducation et développement (AED) en charge de la gouvernance des IFAD.
La formation à l’IFAD Adidogomé devra tenir compte des nouvelles technologies. Ainsi, l’institut s’est équipé d’un laboratoire de recherche ; d’équipements technologiques et est décrit comme une plateforme numérisée. Les formations devront se dérouler avec des supports numériques : projection des cours, équipements de simulation en ligne, réseau wifi et filaire… L’IFAD Adidogomé s’avère être un environnement de travail digitalisé.
Selon Florian Hayibor, Chef-projet IFAD-Bâtiment, Il s’agit de « mettre à la disposition des acteurs de la plateforme tous les outils numériques nécessaire pour une formation adéquate avec l’environnement des entreprises ». « Les apprenants ont accès aux mêmes ressources, car les formateurs mutualisent leurs ressources sur une plateforme dans un même réseau informatique », a-t-il ajouté.
Un engagement politique
Le pari du gouvernement, c’est de doter le Togo de dix IFAD. Deux autres sont déjà lancés. Il s’agit de l’IFAD aquaculture de Elavagnon dans l’Est-Mono (en activité) et celui de Barkoissi dans le nord (en construction). Ces deux instituts sont spécialisés dans l’élevage.
A en croire Komlan Dodzi Kokoroko, ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat « les IFAD doivent devenir pour la jeunesse une chance d’apprendre et d’être en contact avec le monde professionnel ». Pour le ministre Kokoroko, « la révolution du secteur éducatif togolais » passera par la multiplication de ces instituts. De quoi lutter contre chômage des jeunes, soutient-il.
Carlos Tobias