Six partis de l’opposition lancent une nouvelle initiative pour les réformes et les élections locales au Togo. Leur union est dite ‘’informelle’’ mais a vocation de ‘’faire les choses autrement’’ pour faire bouger les lignes sur ces deux thématiques. L’idée lancée ce lundi 9 janvier 2016 reste ouverte, selon les initiateurs.

Prof. Aimé Gogué (ADDI), membre de l'Union des six
Prof. Aimé Gogué (ADDI), membre de l’Union des six

ADDI, le Togo Autrement, le Parti des Togolais, le FDR, le MCD, les Démocrates; six (6) partis politiques de l’opposition togolaise lancent une ‘’union informelle’’ pour réfléchir ensemble sur les questions de réformes et des élections locales. L’idée est avant tout de « redonner espoir à ceux qui voudraient voir l’opposition Togolaise travailler ensemble » sur des questions d’intérêt commun, souligne d’entrée Fulbert Atisso, leader du parti le Togo Autrement.

Les questions de réformes et d’élection locales constituent des préalables pour obtenir un cadre acceptable des élections présidentielles qui souvent concentre plus d’attention, a relevé Me. Dodji Apévon du FDR. Le professeur Aimé Gogué de l’ADDI soutient de son côté qu’ « il y a des points sur lesquels tout le monde est d’accord » et qu’ « il faut même convaincre ceux d’UNIR- le parti au pouvoir- que les réformes sont nécessaires ». Il note que «rien ne bouge depuis les dernières élections, même si le gouvernement avait pris des engagements ; des projets et proposition de lois ont été rejetés sur les réformes. Or il y a des éléments de base qui montrent la volonté des populations pour les réformes». Cette initiative ambitionne donc de pousser le gouvernement à aller vers les réformes et l’organisation des élections locales. Une nécessité que martèle Harry Olympio, président du Parti des Togolais qui compte sur la méthodologie mise en place : le débat d’idées, la rigueur et une nouvelle manière de faire. Il demande au gouvernement Togolais une feuille de route pour la décentralisation, ce qui confirmerait son engagement à faire aussi les réformes.

Des membres de l'Union des six, lundi 9 janvier à Lomé.
Des membres de l’Union des six, lundi 9 janvier à Lomé.

L’union informelle des six partis restent ouvertes à tous ceux qui désirent travailler sur les deux thématiques évoqués, insistent les initiateurs. « C’est un groupe inclusif et ouvert à tous », martèle le Professeur Gogué qui espère qu’une grande sensibilisation sera faite autour du projet pour susciter aussi l’adhésion des populations elles-mêmes.

Les six suggèrent que le gouvernement travaille d’ores et déjà sur les points et propositions qui existent notamment depuis l’atelier national du HCRRUN pour proposer des lois à soumettre à l’Assemblée nationale.

Le 3 janvier dernier, le gouvernement a nommé des membres du comité national de réflexion sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles.