Le dialogue politique entamé le 19 mai 2014 devrait rendre ses conclusions au gouvernement au plus tard ce mercredi, selon la prolongation. Il s’est achevé avant l’ultime délai sur une note d’échec, selon les partis d’opposition. Le facilitateur, lui évoque juste la fin des travaux.

Tout a commencé en début d’après-midi, lorsque certains partis de l’opposition, notamment, la coalition ANC-ADDI et Arc-en-ciel ont refusé de signer le rapport, constatant l’échec du dialogue.

« On a voulu nous faire signer un document pour constater la  fin du dialogue, alors que nous n’avons pas fini de discuter des sujets importants au fond », s’est indigné un membre de l’opposition.

A la fin de la journée, c’est le facilitateur qui a déclaré les discussions closes. Il a annoncé à la presse qu’un rapport a été rédigé et  sera transmis au gouvernement. « C’est un rapport qui contient les points de consensus et des positions divergentes », a précisé Monseigneur Barrigah, avant de signifier que chacun peut l’apprécier de façons diverses. « Ce dialogue est une étape qui n’a pas permis d’arriver à toutes les conclusions auxquelles les uns et les autres s’attendraient, mais ce serait excessif de parler d’un échec », argumente le facilitateur.

« Si les efforts qui ont été fournis ne peuvent pas aller au bout, c’est inutile de continuer cet exercice », a déclaré, pour sa part, Me. Dodji Apévon du CAR, membre de la coalition arc-en-ciel.

L’ANC, dans un communiqué publié sur son site, impute l’échec de ce dialogue au pouvoir. « Malgré les efforts soutenus déployés jusqu’au dernier jour par le Facilitateur, le pouvoir en place est demeuré inflexible sur les points essentiels, notamment ceux qui ont fait l’objet de recommandations par la CVJR. Ainsi, sur les points relatifs à la limitation du mandat présidentiel et au mode de scrutin à deux tours, le pouvoir s’est obstiné à s’en tenir au statu quo, qui constitue le fondement de la crise politique togolaise », lit-on sur le site de l’ANC. Le parti parle d’un « échec programmé du dialogue par le pouvoir ».

Cette fin en remue-ménage du dialogue politique pourrait conforter la thèse de ceux qui ont soutenu depuis son ouverture, qu’il ne servira à rien de concret.

A noter que certains sujets ont été particulièrement fâcheux. Il s’agit de la limitation du mandat présidentiel, la recomposition de la cour constitutionnelle, le mode de scrutin, le cadre électoral…