Ahoomey-Zunu, Premier Ministre du Togo
Ahoomey-Zunu, Premier Ministre du Togo

Le premier ministre du Togo, Séléagodji Ahoomey-Zunu a effectué une visite surprise au CHR de Lomé ce lundi, 2 février 2015. Son objectif était de sensibiliser les agents de la santé sur les grèves répétées qui secouent le secteur.

Le premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu a rendu visite au CHR de Lomé ce lundi, pour dit-il « parler et discuter fraternellement avec les agents » sur les mots d’ordre de grève souvent observés dans le système de la santé et de l’éducation. Le premier ministre, ministre de la santé a déploré que les syndicalistes « utilisent le secteur de la santé et de l’éducation pour prendre en otage le pays ».

Pour lui, il serait plus compréhensible de voir les agents de la santé grever pour l’amélioration des conditions des services. « A quoi cela servirait qu’un médecin soit bien payé s’il ne peut pas prendre en charge une petite blessure au pied ? ». « Le service des urgences du CHU Olympio est dans un état lamentable ; les blocs opératoires ne peuvent pas être considérés comme de vrais blocs en 2015, les laboratoires n’ont même pas d’instruments pour travailler… ce sont des choses que nous devons corriger », a martelé le chef du gouvernement.

Ce dernier estime que beaucoup d’efforts ont été faits spécialement ces cinq dernières années dans les domaines de la santé et de l’éducation pour l’amélioration des conditions de vie des agents ; en terme de primes, en terme d’amélioration des différents points. « Je pense qu’ensemble avec vous, nous devons faire une petite pause en terme de réclamation de primes de tous les jours et améliorer les services », va-t-il ajouter à ses interlocuteurs. Il s’est voulu rassurant, « il y a des points de vos revendications que nous allons prendre en compte et nous allons le faire rapidement », a souligné le chef du département de la santé.

Le premier ministre a regretté que les secteurs de la santé et de l’éducation soient les seuls qui grèvent à chaque fois qu’une grève est lancée de manière générale pour la fonction publique. A en croire le premier ministre en charge du département de la santé, les primes et autres ne sont plus les urgences de l’heure, mais l’amélioration des prestations des services.