Selon un rapport publié en décembre 2013 par l’ONG américaine Global Financial Integrity plus de 9 233,5 milliards de F CFA sont illicitement sortis du territoire togolais entre 2002 et 2011. Ce qui place le pays au 42ème rang sur 144 pays classés dans le monde en développement.

Prenant à son compte ce rapport, Jean-Pierre Fabre, le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a rendu le pouvoir togolais responsable de cette situation.

La responsabilité de la pauvreté, de la misère et du dénuement que vivent au quotidien les populations togolaises, est totalement imputable au régime « RPT/UNIR », selon le leader de l’ANC. Le rapport de Global Financial Integrity et l’analyse de l’ANC doivent amener le gouvernement à mettre fin à sa campagne de mensonge selon laquelle « le pays ne dispose pas de ressources financières », dit-il.

Le Togo est loin d’’être un pays pauvre, mais il est appauvri par un système « RPT/UNIR » archaïque et réfractaire à tout changement », a déclaré le chef de file de l’opposition au cours d’une conférence publique à Lomé.

A l’analyse, le flux illicite du Togo représente l’équivalent de la totalité des dépenses budgétaires du Togo entre  2005 et 2008 ; soit l’équivalent de 950,5 milliards de F CFA, selon le rapport annuel de la BCEAO.

Si on prend uniquement les sortis  entre 2002 et 2004 qui est de 693 millions de dollars US soit 346,5 milliards de F CFA ; cette somme est supérieure à la totalité de la dette extérieure du Togo qui est d’environ  321,6 Milliard de F CFA.

Ces flux ont connu une progression fulgurante durant toute la durée du premier mandat de Faure Gnassingbé. Durant la période 2002-2011, le montant sorti est passé de 228 millions de dollars US à 1,14 milliards de dollars US soit 570 milliards de F CFA, soit une progression de 400%.

Selon Fabre,  l’analyse de ces chiffres, ne lève qu’un coin du voile du pillage des richesses nationales, car ne prend en compte les flux illicites  internes.

Au vu de cela, au lieu d’instruire les institutions d’investigation à l’effet de traquer les prédateurs et endiguer le phénomène, les autorités togolaise préfèrent régler des comptes politiques en lançant la police, la gendarmerie et l’ANR aux trousses de citoyens honnêtes et les leaders politiques concurrents, regrette Fabre.

Le leader de l’ANC compte rapatrier ces « fonds astronomiques volés », s’il venait à être au pouvoir.