Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo a ordonné le retrait immédiat du médicament KLIPAL 600mg/50mg comprimés B/12 de toutes les pharmacies du pays. Les médecins sont désormais interdits de le prescrire.
Cette mesure fait suite à un défaut observé lors d’un contrôle visuel, ce qui représente un risque pour la santé publique. La direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires a ainsi exigé l’arrêt immédiat de la dispensation de ce médicament et le rappel des lots en circulation auprès des détenteurs de stocks.
Le Klipal 600mg/50mg était couramment utilisé comme antidouleur puissant, notamment dans le traitement des douleurs post-opératoires, musculaires et des céphalées sévères. Toutefois, les autorités sanitaires, sous la direction du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Prof. Tchin Darre, affichent une volonté ferme de préserver la santé des Togolais en retirant du marché tout produit présentant un risque potentiel.
Le Klipal 600mg/50mg est un médicament associant le paracétamol (600 mg) et la codéine (50 mg). La codéine est un analgésique opioïde utilisé pour soulager la douleur modérée à sévère. Elle agit en se transformant en morphine dans l’organisme, ce qui procure un effet antalgique puissant. Cependant, son utilisation présente plusieurs risques pour la santé, notamment : la dépendance et l’addiction, des effets secondaires graves parmi lesquels des nausées, le vertige, la confusion, des troubles respiratoires et constipation sévère.
Dans certains cas, une consommation excessive peut conduire à une dépression respiratoire mortelle. Aussi, existe-il des risques de mésusage. Dans plusieurs pays, la codéine a été détournée à des fins récréatives, notamment chez les jeunes qui l’utilisent pour fabriquer des cocktails dangereux, comme le « purple drank ».
Le Togo n’est pas le premier pays à restreindre ou interdire le KLIPAL 600mg/50mg. D’autres pays ont aussi pris des mesures radicales face aux médicaments contenant de la codéine, à cause des risques d’addiction et d’effets secondaires préoccupants
En France, les médicaments à base de codéine ont été reclassés en 2017 pour empêcher leur usage détourné, notamment chez les adolescents. En Australie, depuis 2018, toute vente de codéine nécessite une prescription médicale, pour éviter les abus et les dépendances. Au Canada, les produits contenant de la codéine font l’objet d’un contrôle strict, avec une restriction importante de leur vente en raison des risques de dépendance et de surdose.
En attendant des précisions supplémentaires du ministère, les patients en possession du Klipal 600mg/50mg sont exhortés à cesser immédiatement son utilisation et à consulter un médecin pour une alternative thérapeutique plus sûre.















