De 2008 à 2018, la production du riz au Togo est passé de 58.637 tonnes à 145.000 tonnes. Un accroissement de 64%. Le riz est le troisième aliment le plus consommé au Togo. Ce qui justifie l’attention particulière que le gouvernement accorde à sa culture. Mais comment ?
En 2012, un recensement agricole a révélé que les togolais consomment principalement trois aliments de base. Le maïs, le sorgho et le riz. Pour soutenir la riziculture, le gouvernement déploie de grands moyens. La formation des riziculteurs, l’amélioration des semences, la mise à disposition des intrants et le financement ont permis de relever la production.
Ainsi donc, le taux d’accroissement de 2008 à 2010 est estimé à 64%. Grace à la stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR), neuf projets de 22 millions de dollars US ont été exécutés, dont 24% des ressources affectées à la riziculture. On citera par exemple, le Projet de développement pour la production rizicole dans la région de la Kara (PDPRK). Il a été exécuté de 2011 à 2016 et financé par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et l’Etat togolais à hauteur de 5,9 millions de dollars US, soit 84,80% pour la Badea et 15,20% pour le gouvernement togolais. Aussi, le Mécanisme incitatif de financement agricole (Mifa), le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) sont entre autres projets de financement qui ont contribué à booster la production du riz au Togo.
A souligner aussi, le projet d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles déployé dans la zone de Mission de Tové. Son objectif, mettre en valeur cette vallée de la riziculture pour une production de 5500 tonnes.
L’autre conséquence de toutes ces actions, c’est la production d’un riz de qualité au Togo. Cette qualité a d’ailleurs attiré l’attention de la Banque mondiale. L’institution de Breton Wood a même, dans une production, fait un zoom sur « les femmes vaillantes d’Anié » ; productrices du riz étuvé. Créée en 2007, la coopérative a triplé sa production journalière allant jusqu’à 900 kilo de riz par jour. Ceci, avec le soutien du PPAO qui les a dotés de matériels modernes, mais aussi de renforcement de capacité pour l’amélioration de leur production. Aujourd’hui, les femmes vaillantes d’Anié envisagent de se doter d’un domaine pour étendre leur production et se transformer en une réelle entreprise de riziculture.