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Le professeur Komi Wolou, SG du PSR, un des partis organisateurs des manifestations

Les organisateurs des manifestations des 11, 12 et 13 avril persistent. En réponse à l’interdiction du ministre de l’administration territoriale, le groupe des cinq (ADDI-ANC-FDR-PSR-FCTD) disent maintenir leur appel…

Les organisateurs, dans une lettre de réponse, ont indiqué au ministère chargé de l’administration territoriale que « la réaction première de l’autorité ne doit pas être l’interdiction de la manifestation mais de prescrire les modifications éventuelles. » Les partis organisateurs des marches estiment que, concernant le délai des cinq jours, le refus de l’autorité administrative ne pouvait concerner les trois jours.

Ainsi, rappellent-ils que même si le délai de cinq jours devrait être justifié,  il ne pouvait l’être pour les manifestations des 12 et 13 avril.  Ils informent l’administration territoriale du maintien des manifestations les 12 et 13 avril. Pour finir, les organisateurs ont annoncé la modification de leur itinéraire.  Ils comptent désormais du Rond-point Bè Gakpoto pour chuter à l’Eglise des Assemblée de Dieu, en passant par le boulevard Malfakassa.

La réaction officielle a été communiquée  à l’administration ce 9 avril. Reste donc à attendre la réponse de l’autorité administrative. Mardi soir, de nouvelles dates ont été communiquées pour les élections législatives et régionales suspendues le 3 avril dernier.

Togo : Les élections législatives et régionales encore annoncées pour le 29 avril

Le gouvernement appelle à la retenue

Dans un communiqué publié plus tard dans la nuit, le gouvernement dit disposer « des informations concordantes dignes de foi qui font état de ce que les organisateurs se seraient réunis et projettent : de passer outre l’interdiction et de mettre au défi les forces de l’ordre et de sécurité ; d’étendre la manifestation à toute la ville en délogeant les élèves ; et de s’attaquer systématiquement aux domiciles de députés préalablement ciblés. »

L’exécutif souligne : « une telle attitude est susceptible de créer des graves troubles à l’ordre public et d’entrainer des atteintes inadmissibles aux personnes et aux biens. » Le communiqué invite les organisateurs à la retenue et averti que « les éventuels contrevenants répondront de leurs actes conformément aux lois de notre pays. »

Responsabilités

Il y a encore quelques semaines, les Togolais ne pouvaient s’imaginer revivre de pareilles situations caractérisées par des tensions à l’approche des élections. Malgré la tenue tardive des élections et les reports, aucune tension politique n’a été constatée dans le pays. Ce calme est menacé depuis l’initiative prise par le parlement pour changer le régime politique. Le 25 mars 2024, tard la nuit, les députés ont voté une nouvelle constitution devant faire passer le pays de la IV à la Vè République. Depuis, le pays renoue avec des agitations politiques. Le sujet cristallise désormais les tensions entre partisans et opposants de ce changement de régime.