La justice burkinabè a ouvert une information judiciaire sur le coup d’état du 18 septembre dernier. Elle a ordonné le gèle des avoir des principaux meneurs et leurs présumés complices. Un véritable coup de balai que les autorités de la transition veulent donner à la vie politique du pays.
Une vingtaine de personnes sont visées par l’information judiciaire ouverte par le doyen des juges d’instruction au Burkina Faso, après le putsch empêché par la mobilisation citoyenne.
Des militaires, avec à leur tête le général putschistes Gilbert Diendéré et plusieurs personnalités politiques proche de l’ancien président Blaise Compaoré sont visés par la justice burkinabè. Gèle de leurs avoirs, indisponibilités des biens meubles et immeubles… et autres mesures sont prises pour mettre les personnes accusées à la disposition de la justice. Des partis politiques et des particuliers -tous proches de l’ancien régime renversé par la rue en octobre 2014- et soupçonnés d’être de mèche avec les putschistes sont aussi concernés par la mesure.
La justice permet toutefois aux personnes physiques de toucher de quoi subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Elles sont autorisées à retirer au maximum 300 mille CFA par mois durant les trois prochains mois. Le délai de la mesure pourrait être prolongé.
Bien avant cette décision, par décret pris en conseil des ministres vendredi, les autorités de la transition ont dissout le RSP, Régiment de la Sécurité Présidentiel dont les éléments sont les auteurs du putsch empêché.