Deux conférences en ligne ce week-end pour le Président de la République. Faure Gnassingbé a participé dimanche à une  session extraordinaire de l’Union Africaine sur la prolifération des armes. Samedi, il prenait par à la 13ème session extraordinaire de la Zone de Libre-échange continentale africain (ZLECAF).

Dimanche, Faure Gnassingbé et ses paires de l’Union Africaine ont discuté de la prolifération des armes sur le continent. La session extraordinaire s’est déroulée sous le thème : « Faire taire les armes ». Inscrit dans l’agenda 2063 de l’organisation continentale, le projet découle d’un constant alarmant. Il a été rappelé dimanche par Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’UA.

« En Afrique, elles-ndlr : les armes- continuent de circuler abondamment, parfois plus que dans les régions ou elles sont fabriquées. Notre Continent est celui hélas, qui abrite le plus grand nombre de foyers de violence. Aucune région de l’Afrique n’échappe en réalité à leur ravage », a déclaré Moussa Faki Mahamat. Selon lui, la volonté de faire taire les armes reste une œuvre de longue haleine. Sur le continent, les conflits sont loin d’être des fatalités. Pour le Président de la Commission, la solution réside en ces points : « la présence rassurante de l’État, la primauté de la justice, l’éradication de la pauvreté, le respect scrupuleux des mécanismes institutionnels, le choix définitif du dialogue, etc, méritent d’être promus en tant qu’instruments d’éloignement de tout risque d’utilisation des armes ».

A cette réunion, Faure Gnassingbé a insisté auprès de ses paires sur la nécessité « d’engager des actions fortes pour lutter contre la prolifération des armes qui entrave les efforts de développement ».

Si l’Afrique veut freiner la circulation des armes, il encourage plutôt le libre-échange entre les nations.

Samedi, la 13ème session extraordinaire de la Conférence de l’UA consacrée à la Zone de Libre-Echange  continentale Africaine (ZLECAF) s’est réunie en ligne. Pour Moussa Faki Mahamat, cette volonté de construire une zone d’échanges commerciaux sur le continent est « un vieux rêve des Pères fondateurs de l’OUA qui portait sur la création d’un marché commun africain. De 1963 à ce jour, la maturation puis la gestation ont été longues en raison de toutes les contraintes politiques, économiques et naturelles comme la COVID 19 auxquelles l’Afrique a fait face. Mais la gestation a eu finalement lieu dans le bonheur ».

Les chefs d’Etat ont eu droit au rapport du Président nigérien, Issoufou Mahamadou. Désigné pour la promotion de la ZLECAF, il a conduit le processus qui aboutit. En janvier 2021, le marché africain commun devrait devenir une réalité. Selon le rapport du Président Issoufou Mahamadou, 54 Etats ont déjà signé l’Accord. Il ne reste que l’Erythrée. De même, au 30 novembre dernier, 34 pays ont déposé leurs instruments de ratification. Il en reste 21 sur ce point. Occasion pour le Président nigérien d’appeler ces pays à faire le pas avant le 31 décembre 2020.

Pour le Président togolais, l’instauration d’un tel marché permettra une « intégration plus étroite de nos économies afin de répondre plus efficacement aux aspirations de nos peuples ».

Ben Souleyman