Au Togo, les professionnels de la santé annoncent une ‘’Semaine de la Santé’ pour établir une vraie communication avec les populations. Le rendez-vous est pris du 3 au 11 novembre à la Maison des jeunes d’Amadahomé à Lomé. C’est la première fois que l’ensemble des professionnels de la santé ira à la rencontre des populations.
Un rendez-vous en dehors des hôpitaux, des officines de pharmacies ou des laboratoires. Du 3 au 11 novembre, les populations vivant à Lomé peuvent discuter de leurs préoccupations avec les professionnels de la santé sans fil d’attente. Une nouvelle forme de rendez-vous pour évoquer les questions qui fâchent ou qui restent incomprises.
La première édition de la Semaine de la Santé se focalise sur la santé communautaire. Elle veut discuter des défis et des perspectives. Elle s’annonce au moment où se prépare activement la mise en œuvre de l’Assurance maladie Universelle (AMU) qui pourrait donner la possibilité à plus de personnes d’accéder aux soins de santé. Si les populations ont souvent porté des griefs contre les professionnels de la santé, ces derniers décident donc d’ouvrir le débat et de mettre davantage les projecteurs sur leur profession. L’exercice sera aussi le moment de sensibiliser les populations sur leur santé personnelle ; l’occasion pour les centres de santé d’expliquer leur fonctionnement aux usagers. « C’est au sein de la communauté que se posent toutes les contradictions des problématiques liées à la santé, le manque de ressources humaines, matérielles et financières… », a expliqué le professeur Anthony Katanga Békéti, président de l’Ordre national des médecins du Togo (ONMT). Le but recherché est, selon de lui, de réfléchir ensemble à la construction d’un système de santé plus résilient pour des soins de qualité.
Les professionnels de la santé annoncent plusieurs activités de cohésion et de réflexion avec les populations. Il ne s’agit définitivement pas d’un rendez-vous pour juger les acteurs de la santé, mais une tribune de co-construction à travers des critiques constructives, espèrent les organisateurs de la Semaine nationale de la Santé.
Ben Souleyman
