Une discussion tripartite s’est ouverte ce lundi, en prélude à la conférence africaine sur la migration de la main d’œuvre prévue la 18 octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire. Occasion pour les partenaires sociaux d’ accorder leur violon. Cette réunion préparatoire va les amener à peaufiner leurs démarches pour une « migration continentale» bénéfique aux travailleurs.

«De la main-d’œuvre sûre, ordonnée et qui respecte la dignité humaine », c’est le vœu exprimé par l’Union Africaine ce 16 octobre à l’ouverture de la réunion des parties. Cette assise remet sur la table les  problèmes liés à la migration des travailleurs africains. Elle offre l’occasion aux acteurs (organisations sociaux, gouvernants et employeurs) de trouver une approche régionale commune au profit des migrants africains.

A cet effet, les discussions tourneront autour de plusieurs thématiques, telles que : les politiques et les pratiques en matière de migration de main-d’œuvre à travers les droits des migrants, les conditions de travail des migrants, le rôle des partenaires sociaux et surtout la valorisation des compétences issues de la migration. La « migration de la main-d’œuvre bien gérée peut apporter des avantages considérables aux pays d’origine et de destination », a laissé entendre Odette Sarr-Bolly, Coordonnateur du programme conjoint sur la migration de main-d’œuvre – Commission de l’Union africaine (CUA).

Pour Akhator Joel ODIGIE, Coordinateur Droits Humains et Syndicaux à l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI),  plusieurs défis restent à relever. Il note ceux relatifs au manque d’information sur le marché du travail, à l’adéquation formation-emploi, au manque de protection sociale notamment et à la digitalisation. « La migration est une opportunité aussi bien pour les pays hôtes, les pays d’origines des migrants, pour leurs familles et pour eux-mêmes », a-t-il indiqué.

La migration de la main-d’œuvre a joué et continue de Jouer un rôle important en comblant les déficits de compétences et les besoins en main-d’œuvre. Les secteurs dans lesquels se retrouvent le plus les migrants africains sont l’agriculture, la pêche, le tourisme, le commerce, la construction. Des secteurs moteurs du développement économique du continent noir.

Abidjan, Merveille Lawson