
Le mouvement des forces vives, ‘’Espérance pour le Togo’’ a organisé une conférence de presse ce jeudi à Lomé. Une fois encore, cette organisation de la société civile a communiqué sa lecture de la situation politique togolaise au regard des derniers événements. Espérance pour le Togo a clairement affiché sa fermeté à réitérer la suspension du processus électoral. Le mouvement a aussi exprimé son désaccord vis-à-vis de la position exprimée du groupe des 5 dans la crise togolaise.
Avec un ton ferme, le mouvement des forces vives ‘’Espérance pour le Togo’’, par la voie de Maryse QUASHIE a fustigé le cercle vicieux « élections-contestations-répressions-négociations-élections » que le pays connait depuis plus d’une décennie. « Non, le cycle infernal n’aura pas lieu cette fois-ci ! », a- t-elle lancé au début de la déclaration de circonstance.
Pour cause, les législatives prochaines qui s’annoncent à grands pas sur fond de polémiques et de contestations ne reçoivent pas l’adhésion du mouvement Espérance pour le Togo. Car, selon lui, les réformes institutionnelles, constitutionnelles et électorales qui sont des préalables à ces élections sont loin d’être réalisées. De plus, selon ce mouvement des Forces vives, la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI) de part « sa composition homogène excluant les autres partis politiques ne garantit pas des élections transparentes, démocratiques, pacifiques et sans contestations ».
Pour cela Espérance pour le Togo a dénoncé jeudi énergiquement la poursuite du processus électoral dans les conditions actuelles, et en exige la suspension ; notamment le recensement prévu ces 16, 17,18 novembre 2018. Toujours de leurs points de vue, les forces vives ont décrié la CEDEAO chargée de traiter des différentes questions liées à la crise qui secoue le pays. L’institution sous régionale a « trahi la confiance des Togolais à cause d’obscurs calculs politiques et pour les intérêts individuels de certains de ses fonctionnaires dont l’intégrité pose problème. », a martelé les responsables du mouvement.
Pour ce faire « Espérance pour le Togo » entend dans les jours à venir saisir la CEDEAO en bonne et due forme par courrier car « c’est l’instance en qui nous avions confiance », ont annoncé les responsables du mouvement.
La CEDEAO n’a pas été la seule dont la responsabilité a été critiquée. Le groupe des 5 dont la déclaration conjointe a appelé les membres de la C14 à « saisir l’opportunité des recommandations de la CEDEAO relatives au processus électoral » a été aussi dénoncé. « Avec tout le respect que je dois à la France, à l’Allemagne aux Etats-Unis et les autres, nous pensons que ce qu’ils viennent de demander au Togolais, ils ne peuvent pas le demander à leurs peuples. Nous pensons même que dans la sous-région ouest africaine ; ils ne peuvent pas demander cela aux Sénégalais encore moins aux Béninois. S’ils peuvent le faire avec les Togolais, c’est de nous manquer de respect, c’est de nous envoyer tout droit vers des violences », a déclaré père Pierre Channel AFOGNON, coordonnateur du mouvement Espérance pour le Togo.
Cette position du mouvement Espérance Togo reste en harmonie avec la démarche de boycott de la C14 qui a, mardi, durci sa position.
Yannick HIATOR