Le ministère de la sécurité et de la protection civile vient de publier les données sur la sécurité routière au 1er semestre 2020. Même si la situation s’est légèrement améliorée par rapport au dernier semestre 2019, les routes restent meurtrières. Le facteur humain est encore malheureusement au cœur des sinistres routiers.
Selon les nouvelles données, ce sont les motocyclistes qui sont les principaux impliqués. Ils en paient aussi le prix fort. Au 1er semestre 2020, les motocyclistes sont impliqués dans 2704 cas d’accidents sur les 2627 enregistrés au total. Soit une implication à 58,52%. Parallèlement, ils ont été 164 à périr sur les 241 décès enregistrés. Suivrons les piétons avec 41 morts. Janvier a été le mois le plus meurtrier avec 57 décès. 1601 cas d’accidents ont été provoqués par des automobilistes et 316 par des camions.
Le premier semestre de 2020 a donc enregistré 2627, soit 111 cas en moins que le dernier rapport de 2019. De même, le ministère de la sécurité a relevé 76 cas de décès en moins et 119 cas de blessés en moins. De quoi dire que le premier semestre 2020 a connu une légère amélioration. Toutefois, les chiffres restent toujours alarmants. Et pour cause, la conduite en état d’ébriété, le non-respect du code de la route, la négligence des dispositifs de sécurité (casque, ceinture de sécurité etc..), l’excès de vitesse ou le téléphone au volent continuent de faire de nos routes des hécatombes.
215 cas d’accidents étaient ainsi dus à l’excès de vitesse, 162 à cause de dépassement inapproprié, 126 pour défaut de maîtrise des engins, 103 pour non-respect des feux tricolores, 65 à cause du refus de priorité et 61 pour des stationnements non-signalés sans oublier d’autres causes non-classées. La nationale numéro 1 occupe le haut du tableau des sinistres avec 78 morts sur l’axe Lomé-Cinkassé. La N°5, Lomé-Kpalimé-Atakpamé vient en deuxième position avec 21 morts. L’axe Tsévié-Tabligbo-Aného, la nationale 4 suit avec 7 morts, puis 6 sur l’axe Lomé-Aného, la nationale N°2. A ces axes, il faut ajouter le Grand contournement, 7 morts et le boulevard de la CEDEAO avec 4 morts.
A l’heure du bilan, il est donc à noter que les routes tuent. Mais les accidents sont le résultat de la conduite des usagers de la route. La prise de conscience des usagers de la route devient alors le premier challenge à relever. Ce challenge nécessite l’implication de tous les acteurs, autorités en charge de la sécurité routière et usagers de la route.
Justin AMEDE