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Le secteur de bail d’habitation est l’un des plus dynamiques au Togo. Si la demande augmente, l’offre quant à elle ne suit pas. Ce qui entraine des spéculations quelques fois dommageable au droit au logement.

En Conseil des ministres jeudi 29 avril, le gouvernement a examiné en première lecture un projet de décret pour réglementer les baux d’habitation au Togo. Le texte devrait plafonner la caution, la garantie de loyer et, fixer les procédures pour un bail d’habitation.

L’examen de ce projet de décret constitue une étape importante dans la recherche de solutions au problème de logement. Le gouvernement reconnaît que le secteur devra continuer par fonctionner sur le principe de liberté de commerce. « Le bailleur à toute la liberté de fixer le loyer du local dont il dispose. Mais la responsabilité du gouvernement c’est de proposer des règles pour permettre aux uns et aux autres de vivre décemment », a précisé le porte-parole du gouvernement, Professeur Ayéwouadan Akodah, ministre de la communication.

Il ne s’agit donc pas, à en croire l’exécutif, d’opposer bailleur et locataire.

Le marché de logement, notamment dans les grandes villes, exclue bien de togolais à un accès à un logement décent et à coût abordable. Longtemps attendue, cette réglementation pourrait permettre de soulager les demandeurs, tout en garantissant le droit des bailleurs.

A souligner que le marché de logement est essentiellement aux mains d’opérateurs et acteurs privés. De quoi mettre en branle une politique publique de construction de logements sociaux. Début mars, un accord a été signé entre le gouvernement et Shelter Afrique pour la construction de 3000 logements sociaux à Lomé. Selon les chiffres officiels, plus de 20.000 logements sociaux ont été construits depuis 2005.

Carlos Tobias