liberté d'expression
A centre, le ministre Ayéwouadan, conférencier

Réunis dans le cadre de la célébration, chaque 3 mai, de la journée mondiale de la liberté de la presse, des étudiants de l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des Arts (ISICA) de l’Université de Lomé ont été invités, mardi 22 mai, à une réflexion sur la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme. Le Centre d’Information des Nations unies (CINU) – Lomé a organisé à leur intention cette rencontre d’échanges dans le but de les sensibiliser sur les enjeux de la liberté d’expression.

Ce rendez-vous de partage a été marqué par une conférence animée par le professeur Akodah Ayéwouadan, ministre de la communication, des médias et porte-parole du gouvernement. Juriste et enseignant à l’Université de Lomé, le ministre Ayéwouadan a amené les étudiants à comprendre que « la liberté d’expression est au cœur même de la construction des droits de l’homme. » Car, c’est d’elle que découle la construction des droits fondamentaux…

Parlant des médias, il était nécessaire pour les étudiants de noter que « la liberté de presse doit contribuer à édifier les droits fondamentaux. » Or, la liberté de presse n’est pas un acquis définitif mais une construction, a fait observer le professeur Ayéwouadan. Il s’agit là d’attirer l’attention des professionnels et de ses futurs acteurs des médias sur leur rôle dans la consolidation de la liberté de presse et donc d’expression. A ce titre, le conférencier a rappelé que droits et devoirs marchent de pair. Pour les médias, il est fondamental de veiller à leur indépendance (financière, intellectuelle etc), gage de la crédibilité. Aussi, faudra-il garder à l’esprit la nécessité d’assumer ses responsabilités.

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Des étudiants de l’ISICA attentifs lors de la conférence

Professionnels des médias en devenir, « Il est décisif qu’ils (les étudiants de l’ISICA) construisent leur indépendance, qu’ils acquièrent les fondamentaux du journalisme pour continuer à consolider cette liberté d’expression et de la presse que nous souhaitons être le moteur des droits de l’homme », a conclu le ministre de la Communication, des médias.

A la sortie de cette rencontre, les étudiants de l’ISICA ont vu dissiper les doutes qui planent dans leurs esprits sur la notion de la liberté de la presse. Esther Yendouri Kolani, étudiante en journalisme à l’ISICA est convaincue que « dans le journalisme, il y aura toujours des contraintes, mais à nous de travailler pour défendre et construire la liberté de presse ». Pour sa part, son collègue Edouard Boulassika garde des notions clés comme « la rigueur professionnelle qui permet aux journalistes de mieux traiter l’information et promouvoir les droits fondamentaux ».

Le CINU-Lomé peut donc se féliciter d’avoir atteint son objectif. « Le message principal était de montrer l’importance de la liberté d’expression, la liberté de la presse. C’est une manière de leur faire voir les réalités auxquelles ils seront confrontés. Le journalisme est une responsabilité permanente », a déclaré la responsable du CINU-Lomé, Nadiétou Zibilila.

Pour l’école, l’exercice entre dans la formation des étudiants. « Une occasion pareille permet aux étudiants d’avoir un autre son de cloche sur des réalités qui vont meubler leur réalité professionnelle », s’est félicité le Pr. Mawussé Kpakpo Akué Adotévi, Directeur de l’ISICA et modérateur de la conférence. Selon lui, mettre les étudiants en contact des acteurs de terrains qui flottent tout le temps avec les questions de liberté d’expression et de presse permet d’avoir des retours de terrains et aux étudiants d’aiguiser les outils professionnels pour être performants.

Carlos Tobias