Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo a dressé mardi son rapport annuel sur l’état du respect des Droits de l’Homme au Togo. Le tableau est sombre. Le CACIT a documenté les cas de violations sur un an et a formulé des recommandations à l’intention du gouvernement et des acteurs politiques du pays.
Août 2017-août 2018, c’est la période documentée par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT). Selon son président, Spéro Kodjo Mahoule, « durant cette période, les droits civils et politiques ont diminué ; les libertés de manifestation, d’opinion, d’information, de circulation, d’intégrité à la vie ont été bafouées ». Le CACIT a interpellé le gouvernement togolais, de même que tous les acteurs politiques sur cette situation jugée préoccupante. « Nous appelons le gouvernement, de même que les acteurs politiques à faire de leur mieux, chacun pour sa part, pour que désormais il n’ait plus ces violations massives des droits de l’Homme au Togo», a ajouté Spéro Mahoule.
La situation a aussi impacté les droits économiques et socioculturels des populations. Ce qui amène le CACIT a demandé à chaque acteur de faire un examen de conscience. Au gouvernement, il demande le respect des conventions internationales ratifiées. Les partis politiques sont eux appelés à sensibiliser leurs militants afin que les réactions lors des manifestations publics soient conformes aux réactions des personnes connaissant leurs droits et devoirs. La société civile a été appelée à plus de professionnalisme à la communauté internationale, il est demandé « un accompagnement permanente dans l’intérêt de la population togolaise et non dans l’intérêt du gouvernement ou des politiques ».
La crise politique politique depuis août 2017 a fait 19 morts, dont 6 par balles ; 5 de suites de torture, 2 par noyade. Me CACIT dit n’avoir pas réussi à mettre en évidence la relation cause à effet pour deux autres asmathiques ayant inhalés du gaz lacrymogène. Selon le même rapport, 560 personnes ont été arrêtées et 53 sont encore en détention.
Ben Souleyman