Les discussions sur la convention collective des journalistes du privé ont repris, jeudi 10 mars, à Lomé. Plusieurs organisations patronales et syndicales de la corporation passent en revue les 98 articles que compte le projet de convention collective des journalistes et professionnels de médias du Togo.
Le dernier chapitre des négociations devant aboutir à la signature prochaine d’une Convention Collective sectorielle des journalistes togolais a débuté ce jeudi 10 mars 2022. La salle de réunion du ministère de la communication abrite les travaux. Dans son mot d’ouverture, le ministre en charge de la communication, Ayewouadan Akodah a encouragé les parties (patronat et travailleurs) à une « prise de conscience de la nécessité de disposer de ladite convention. Dans un paysage médiatique en pleine mutation, un encadrement juridique s’avère important. Cette Convention permettra aux entreprises de presse de se doter de dispositions propres à l’exercice du métier de journalisme », a déclaré le ministre Akoda.
Dans le cadre des conflits entre parties, à défaut d’une Convention Collective, le droit commun est souvent appliqué sans forcément les satisfaire. D’où la nécessité d’aboutir à cette convention.
Des acteurs optimistes
« Nous avons entamé le dernier chapitre des négociations pour la signature de la convention collective, un document qui, à mon avis, donnera plus de valeur au métier », espère Isidore Kouwonou, SG du Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT).
A terme, les journalistes togolais disposeront d’un document régissant leur profession comme partout ailleurs. La signature de cette Convention Collective permettra aux professionnels de médias « de vivre dignement de leur travail. Pour le moment, les négociations vont bon train, puisque nous sommes toujours dans la littérature au niveau des textes. Nous avons 5 jours pour finaliser ce document. On espère en sortir avec une convention collective qui prend en compte les préoccupations de nos confrères, employés et aussi des patrons, et réglera les problèmes qu’on rencontre dans le métier », confie le syndicaliste.
C’est le même son de cloche dans le rang du patronat. « Pour les patrons que nous sommes, la signature de cette convention collective est une priorité. Avec nos employés, nous allons travailler ensemble pour finalier les améliorations établies dans la Convention. Quand un employé est bien dans sa tête et dans son corps, son rendement est plus efficace », a laissé entendre Ferdinand Affognon, Directeur de Nana FM, représentant l’Union des Radios et Télévisions Libres du Togo (URATEL).
Depuis les États Généraux de la presse tenue en 2014, les journalistes du privé attendent impatiemment la signature d’une Convention Collective, une des recommandations desdites assises.
Les travaux reprendront les jeudi 17 et vendredi 18 mars 2021.
Merveille Lawson