Atakpamé

Tapis rouge pour la ville d’Atakpamé, samedi au Festival international d’histoire d’Aného. La journée réservée à la ville aux sept collines a été riche en sciences et cultures. Une conférence sur le thème : « Atakpamé, ville aux 7 collines : symbole d’une identité et relations avec les voisins » a donné le ton à la journée.

En entame de la journée, la conférence sur Atakpamé a levé le voile sur l’histoire de la fille et ses origines. De la ville refuge d’antan au pôle agricole et commercial d’aujourd’hui, la ville fondée par Atakpa et Idaé a offert « le refuge idéal à des populations fuyant la guerre entre sept collines qui les ont protégés contre des agressions », a narré l’ancien ministre et conseiller municipal, Me Amadou Yacouba. La ville fait partie du « triangle du café-cacao).

Selon Noël Sossou-Komlan, Inspecteur de l’Education à la retraite, l’histoire des 7 collines n’est pas un mythe. Atapkamé est encastré entre 7 collines réelles dont Oké Omikossi (sur cette colline, il n’existe pas d’eau), Oké Agèma (colline aux caméléons), Oké Okékpa (source d’eau) ; Oké Batabali, Oké Mèfa (où les femmes allaient chercher de l’eau pour les excisées). Ces collines font donc partie de l’identité de la ville.

Selon les conférenciers, Atakpamé vit en harmonie avec son entourage. Les voisins sont plutôt des frères, ont-ils souligné.

La ville a ses pieds profondément ancrés dans ses traditions. Villes aux multiples mythes, c’est elle qui est l’origine du « Gbotémi ». Interprété à tort comme l’envoûtement des femmes pour dominer leurs époux, Gbo-témi signifie « écoute ma voix ». L’expression fait plutôt référence à l’art culinaire des femmes du milieu qui leur permet de garder près d’elles leurs maris.

Hospitalité

Atakpamé
Yawa Kouigan lors de sa prise de parole

Atakpamé, c’est aussi la ville hôte de l’Ecole normale supérieure (ENS) dont l’impact économique sur la ville se ressent dans l’hébergement, le transport et bien d’autres domaines. Ces impacts économiques ont été mis en exergue par le directeur de l’ENS, Dr Donyo Agbénoko. La conférence a été modérée par le professeur Bernard Atchrimi.

Au panthéon de l’histoire, Atakpamé a inscrit des noms de ses fils comme Nicolas Grunitzky, premier ministre sous l’administration coloniale puis deuxième président du pays ; Mgr Bernard Ogouké Atakpa, le premier évêque de la ville. Atakpamé, c’est aussi la ville de Fifi Rafiatou, l’une des artistes qui ont porté loin la voix du Togo.

Le ministre de la communication, de la culture et porte-parole du gouvernement Yawa Kouigan, maire d’Atakpamé était présente à cette conférence. Elle a eu l’occasion d’insister sur l’hospitalité de sa ville. Yawa Kouigan a soutenu qu’Atakpamé est une ville où le vivre-ensemble est consolidé, preuve de sa présence à Aného comme ville associée du FIHA 2024. Autre présence remarquée, le ministre Kayi Mivédor qui s’est félicitée de voir le FIHA permettre aux uns et aux autres de se redécouvrir.

Atakpamé

Après la conférence sur la ville, la journée de samedi a été marquée par plusieurs activités culturelles au cours de laquelle Atakpamé a sorti ses richesses comme les échassiers et autres groupes folkloriques.

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