En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a décidé de préparer sa succession dans la paix. Celui qui avait déjà fait savoir son intention de passer la main en 2020 vient de gracier plusieurs personnalités politiques dont l’ex-première dame Simone Gbagbo. Un acte pour encourager la réconciliation nationale dans son pays.
C’est une démarche qui a surpris plus d’un. Alassane Ouattara, le président ivoirien a accordé l’amnistie lundi à plusieurs de ces adversaires politiques détenus à l’issue de la crise post-électorale de 2010-2011. Hormis ceux qui ont commis des crimes de sang, le président Ouattara a ordonné la libération des figures emblématiques comme Simone Gbagbo, l’épouse du président Laurent Gbagbo détenu à la CPI.
Libération aussi du chef de protocole de Guillaume Soro impliqué dans les récentes mutineries militaires.
Des mesures pour des présidentielles apaisées
Dans son intervention lundi, le président ivoirien a aussi annoncé que la commission électorale indépendante sera recomposée. Une demande de l’opposition ivoirienne et même de certains proches du président, a-t-il avoué. Alors que le pays devra connaître en octobre des élections communales, l’institution d’organisation des scrutins va donc recevoir un coup de balai.
Alassane Ouattara a réitéré sa volonté de voir le pouvoir passer entre les mains « d’une jeune génération ». Arrivé au pouvoir au terme de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3000 morts, Alassane Ouattara semble désormais décider à préparer une transition paisible pour la Côte d’ivoire, en se mettant lui-même sur le banc de touche.
Ben Souleyman
