dynamique Monseigneur Kpodzro
Brigitte Adjamagbo-Johnson. Dr

Deux personnalités de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) ont été arrêtées en fin de semaine par des éléments de la SCRIC. Elles sont accusées « d’un plan de déstabilisation des institutions de la République », dans un communiqué du procureur de la République.

Coup dur pour la dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) qui continue de contester les résultats des élections présidentielles de février 2020. Vendredi, Djossou Dodji Yaovi Gérard, responsable de la commission des affaires sociales en charge des Droits de l’Homme au sein de la dynamique a été interpellé à Lomé. L’alerte a été donnée par les réseaux sociaux puis reprise par des médias. A cette étape des faits, on évoquait un enlèvement. Des individus en civile ayant procédé à cette arrestation.

Coup de théâtre samedi ! Dans un communiqué, le procureur de la République annonce l’arrestation de la coordinatrice de la dynamique, Brigitte Johnson-Adjamagbo, aussi SG de la CDPA. Essolissam Poyodi revient alors sur l’arrestation de vendredi et informe qu’elle avait été opérée par des éléments de la SCRIC, service central de recherches et d’investigations criminelles. Dans son communiqué, le procureur fait état de « la découverte de documents compromettant révélant la projection des actions violentes visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Selon le communiqué, ces actes auraient été planifiés pour exécution lors de la marche entre temps interdite du samedi 28 novembre.

De plus, le procureur explique l’arrestation de Brigitte Adjamagbo Johnson par un lien établit entre les documents qui auraient été saisi au domicile de Djossou Gérard. A en croire Essolissam Poyodi, d’autres recherches seraient en cours.

Dans un communiqué ce même samedi, la CDPA dit craindre pour la vie de Brigitte Adjamagbo et Djossou Gérard et exigent leur libération. La coordinatrice de la DMK était placée sous contrôle judiciaire à la suite de la revendication de la victoire aux présidentielles 2020 par la dynamique après les résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle. Le candidat de la dynamque pour sa part est entré au maquis depuis plusieurs mois, visé par un mandat d’arrêt international. Ce qui ne l’empêche pas de nommer régulièrement des ministres et de revendiquer la victoire à ces élections.

C’est donc un nouvel épisode dans ce feuilleton politico-judiciaire qui s’ouvre avec les arrestations intervenues cette fin de semaine. Bon à suivre !