Le 13 janvier 2014, les togolais ne sont plus restés chez eux, pour célébrer la « libération nationale ». La décision du gouvernement de supprimer cette célébration n’a pas laissé indifférent les partis politiques de l’opposition.
Circulation dense, magasins ouverts, marchés animés, fonctionnaires au bureau… La ville de Lomé a connu son ambiance habituelle ce 13 janvier 2014. Un 13 janvier particulier, un jour normal, cela n’a plus été le cas depuis les années 1960.
Le gouvernement togolais a décidé de supprimer la célébration du 13 janvier comme jour de la libération. Le motif : la date a été toujours une source de discorde nationale. Dans un pays où on aspire à une réconciliation nationale, fêter une date qui rappelle l’assassinat du premier président n’était plus recommandée.
Dans un communiqué publié lundi, le parti de Gilchrist Olympio, fils du président Sylvanus Olympio assassiné le 13 janvier 1963, l’UFC, Union des Forces de Changement dit avoir pris acte de la décision du gouvernement et l’encourage à aller dans ce sens.
Samedi, au lendemain de la décision du gouvernement, plusieurs partis de l’opposition ont réagi. Eric Dupuy, Secrétaire à l’information de l’ANC, Alliance Nationale pour le Changement, s’est dit satisfait qu’ « enfin le gouvernement comprenne qu’on ne peut se réjouir de l’assassinat d’un chef d’Etat ». Du côté du CST, Collectif Sauvons le Togo, Me. Zeus Ajavon se dit heureux de cette décision du gouvernement. « Tard vaut mieux que jamais », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’enfin « le gouvernement comprenne qu’on ne plus continuer à opposer les Togolais, les uns aux autres ».
La Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) de Françis Ekon voit dans cette mesure, « une opportunité pour travailler à la réconciliation nationale ». « Je compte sur le génie de la jeunesse togolaise à transformer cette décision en une opportunité de réconciliation », a souhaité Francis Ekon.
Au NET, Nouvel Engagement Togolais, c’est le même son de cloche. Gerry Taama, au-delà de l’appréciation de cette décision, propose également la suppression du 23 septembre (date de célébration de l’agression terroriste.