Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel Yark Damehame a tenu un point de presse dimanche à son cabinet à Lomé. Il a apporté des précisions sur une énième bévue des agents de la sécurité qui ont commis des actes de violences sur un journaliste.  

Les faits remontent au 16 janvier 2014 nuit, lorsqu’un journaliste de FOCUS INFO (un journal privé togolais) a été pris à partie par des éléments de la gendarmerie. Le journaliste Jean Paul Temanou prenait en photo des agents de la sécurité nationale qui venaient de surprendre un vendeur de carburant frelaté dans les environs du marché de Hanoucopé dans la ville de Lomé.

Selon le ministre de la sécurité, Jean Paul Temanou a été conduit au poste et ses photos supprimées, selon les déclarations des agents de la sécurité. Déclarations contraires du côté du journaliste qui a fait savoir au ministre, lors d’une rencontre avec d’autres responsables des organisations de Presse, qu’il a été « violenté au cours de l’interpellation et au camp gendarmerie par les éléments de l’opération Entonnoir », relève un communiqué du ministre de la sécurité.

Devant ces déclarations contradictoires, le ministre de la sécurité a décidé de sanctionner les agents incriminés. « Bien que ces derniers –les éléments de la sécurité – nient les faits et face à la concordance des allégations de journaliste, des sanctions disciplinaires ont été prises à leur encontre », souligne le communiqué.

Le ministre Damehame a aussi présenté sa compassion au journaliste, tout en rassurant que son département prendrait en charge les frais médicaux du journaliste, poursuit le texte.

Déjà samedi, plusieurs organisations professionnelles des médias ont, à travers des communiqués, condamné cette nouvelle violation du droit des journalistes à exercer librement leur profession.