André Johnson, présidant les travaux du parlement en 2019, en tant que doyen d'âge

Les députés de la 6è législature ont effectué leur rentrée solennelle ce mardi 8 janvier 2019. Elus le 20 décembre 2018, ils ambitionnent d’effectuer au plus vite les réformes institutionnelles et constitutionnelles, selon les vœux du doyen d’âge, André Johnson. Mais en attendant, cette rentrée a été marquée par la mise en place d’une commission chargée de la révision du règlement intérieur du parlement.

André Johnson, doyen d'âge du nouveau parlement
André Johnson, doyen d’âge du nouveau parlement

La première session parlementaire de la sixième législature de la quatrième république s’est tenue avec André Johnson comme doyen d’âge au prétoire. « Les défis qui nous attendent sont énormes pour faire avancer notre pays sur la voie du développement. Il s’agit d’aller rapidement aux réformes constitutionnelles et institutionnelles  afin de consolider la paix dans notre pays », déclaré l’honorable André Johnson dans son discours.

Conscient du rôle qui est le sien et de ses collègues députés il va plus loin : « nous avons l’impérieux devoir de voter des lois justes et équitables et qui renforcent le développement socio-économique dans l’intérêt général ».

Des parlementaires toux nouveaux, tout feu !

Les députés du 20 décembre ont pris service
Les députés du 20 décembre 2018 ont pris service

Les nouveaux députés ont laissé éclater leur enthousiasme à cette rentrée. Pour André Johnson, « le Togo est debout, il est en marche et il avance ». Agbéyomé Kodjo du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) dira de son côté que « cette nouvelle législature sera assez intéressante, sachant que les 91 élus du peuple devront travailler pour le bénéfice et pour l’intérêt du peuple ».

L’élu, Gerry Tamaa du Nouvel engagement togolais (NET) prévoit un parlement d’initiative. « La précédente législature à voter 117 lois qui viennent exclusivement du gouvernement. Nous allons révolutionner cela pour faire en sorte que les députés élus puissent proposer des lois qui viennent des aspirations profondes du peuple », a-t-il livré. « Nous allons commencer par ce que les gens ont refusé de faire depuis longtemps. Ce sont les réformes constitutionnelles et intentionnelles. Nous allons faire vite. C’est à dire, sacrifier même les congés pour travailler », a martelé Abass Kabou du Mouvement des républicains centristes (MRC).

Au cours cette première session, les parlementaires ont mis en place une commission de treize membres dont sept issus de la majorité, quatre de l’opposition et deux des Partis indépendants. Cette commission sera chargée de la révision du règlement intérieur. Elle a jusqu’à vendredi prochain pour terminer ses travaux dont les résultats seront présentés lundi 14 janvier 2019, lors de la session plénière de l’Assemblée Nationale.

Un parlement toujours « masculin »

Visualisation du nouveau parlement togolais 2019

La nouvelle législature n’a pas fait la part belle aux femmes. Elles sont seulement 15 femmes à siéger à l’issue des élections du 20 décembre 2018. 16 sur 71 hommes, un score en baisse par rapport à la 5è législature qui en comptait 17. Malgré la « volonté déclarée » d’encourager les femmes en politiques, les partis politiques continuent par privilégier les candidatures masculines. Pour ces dernières législatives, les cautions féminines étaient pourtant la moitié de celle des hommes. La parité homme-femme au parlement, ce sera donc peut-être pour les années futures.

Yannick HIATOR & Clément Gado