
Alors que l’opposition planifie manifester son mécontentement à l’endroit de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest), organisation sous régionale qui soutient le projet référendaire du gouvernement, une communication interministérielle vient interdire les manifestations publiques les jours ouvrables.
Les ministres Payadowa Boukpessi et Yark Damehame, respectivement en charge de l’administration territoriale et de la sécurité et de la protection civile ont aussitôt réagit mardi, juste après que l’opposition aie rendu public son projet de manifestation jusqu’au siège de la CEDEAO le 18 novembre prochain.
« Les manifestations en semaine se feront sous forme de meeting ou de réunions publiques et les week-ends, elles peuvent se faire comme d’habitude pour l’intérêt de tous », a fermement martelé le ministre PAYADOWA ; avant que son collègue de la sécurité ne justifie cette décision qui virserait selon ses propos, à «protéger les élèves» et «assurer la tranquillité et la sécurité» des activités socio-économiques.
«Nous marcherons, n’en déplaise aux deux ministres»
Sans se faire prier, l’opposition rétorque : «S’ils ne veulent pas respecter la loi, le peuple ne la respectera pas non plus. Les manifestations sont désormais spontanées au Togo », a déclaré Eric Dupuy de l’ANC. Dans le camp de la coalition, on estime que c’est simplement une «provocation» de la part des ministres. Cette décision serait en contradiction avec la loi de mai 2011 portant organisation et réglementation des manifestations publiques au Togo.
Pour Francis Pédro toujours de l’ANC, «en faisant ces recommandations, si les organisateurs de la manifestation pensent que le gouvernement a tort, ils peuvent discuter, selon l’alinéa 2 de l’article 13 de la loi sur les manifestations publiques.»



















