5000 hommes et femmes : policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés pour la lutte contre la pandémie au Coronavirus au Togo. La Force sécurité anti-pandémie (FOSAP) est appelée à faire respecter les mesures prises par le gouvernement. Dans cette logique, elle veille au respect du couvre-feu instauré durant l’état d’urgence sanitaire. Seulement, des dérapages sont notés dans les rangs. De quoi amener le commandant de la force, le lieutenant-colonel Okpaoul à faire des mises au point en fin de semaine dernière.

« Quand vous retrouver quelqu’un dans le couvre-feu, il faut lui demander son mobile », a rappelé aux éléments de la FOSAP, le commandant de la force ! Pour le Lieutenant-colonel Okpaoul, « prendre le temps d’écouter les hommes qu’on retrouve dans la nuit au lieu de commencer à les bastonner comme les gens le disent », c’est l’idéal. Le commandant de la FOSAP a ainsi attiré l’attention des chefs des différentes zones sur les accusations que portent les populations sur les éléments de la force.

Si certains éléments ont été sanctionnés pour diverses raisons depuis le début de l’opération, des faits graves ayant conduit à la mort d’hommes restent à élucider. Le dernier en date, le cas d’Adakpamé pour lequel le ministre de la sécurité a promis une enquête pour en retrouver les auteurs. Yark Damehame a qualifié l’acte de crapuleux, en rappelant la nécessité de protéger les populations.

C’est dans la même logique que le commandant de la force anti-pandémie a insisté lors de son intervention vendredi. Aux chefs de zone il a recommandé qu’« il faut rappeler les consignes ; quelqu’un ne doit pas utiliser un bâton sur un citoyen. » Il a invité les forces à procéder à la garde-à-vue, au lieu d’exercer des violences sur les citoyens.

Le couvre-feu, au contraire, est « une position qui vous permet de porter secours à nos concitoyens », a souligné le commandant de la FOSAP. Pour cela, les forces anti-pandémie sont appelées à être mobiles, à ne pas camper sur une seule position. Une manière d’être présentes partout, a recommandé le patron de la force qui a aussi insisté que les écarts de comportement feront l’objet de sanction disciplinaire.