Une foule indescriptible à l'enterrement du décédé à Adakpamé. Image publiée sur les RS

Le corps sans vie d’un homme a été découvert ce jeudi matin à Adakpamé, banlieue Est de Lomé. Que s’est-il réellement passé dans la nuit de ce mercredi au jeudi ? C’est ce qu’on ne saura pas de sitôt malheureusement. Mais les premières accusations sont portées sur les forces anti-covid-19 chargée de la mise en application du couvre-feu décrété depuis le 1er avril.

Selon les témoignages de la famille, l’homme serait parti faire ses besoins et n’est plus revenu. Sa famille et les riverains n’ont pas manqué de crier à une bavure policière. Etant sorti la nuit après le début du couvre-feu, l’homme aurait été victime de bavure policière, croient savoir ses proches.

Le drame a provoqué un mouvement d’humeur et a drainé des foules, tout le contraire de ce qui est souhaité en cette période de crise. Les témoignages recueillis par des médias font état d’un jeune homme sans histoire et père de famille. Sur sa page Facebook, un journaliste appelé tôt lors de la macabre découverte a décrit une scène émouvante et révoltante.

Sur le corps presque nu est couvert de sang au visage. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant le cercueil du jeune suivi d’une immense foule suscitent des indignations.

Cette énième mort mystérieuse se doit d’être élucidée. La semaine dernière, un jeune a aussi trouvé la mort dans des conditions jusqu’ici restées floues. Sa famille aussi avait crié à la bavure policière, mais les responsables de la sécurité ont réfuté ces accusations, soutenant plutôt une crise d’épilepsie. Si des bavures policières ont été recensées depuis le début du couvre-feu et certaines punies, selon les responsables de la sécurité, il urge que la lumière soit faite sur les cas de décès dont sont accusés les forces anti-covid-19.

En attendant, ce décès va faire monter la tension à Adakpamé, quartier du disparu. Déjà en colère comme l’on pouvait le voir sur les vidéos, les jeunes auraient décidé de se faire entendre. A en croire notre confrère Isidore Kouwonou qui était déjà sur place dans la matinée, Adakpamé se serait transformé en un théâtre de jets de pierre des jeunes contre des gaz lacrymogènes des forces de l’ordre.