Faure Gnassingbé
Faure Gnassingbé, en entretien sur New World Tv. Capture d'écran Youtube

Sans surprise Faure Gnassingbé est désigné pour « être président du Conseil des ministres », confirme Gilbert Bawara intervenant sur les plateaux de New Word Tv dimanche.

Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé devra quitter la présidence de la République, tout en gardant les pleins pouvoirs; à la faveur de la nouvelle Constitution controversée, ayant basculé le pays dans la cinquième République. En l’espèce, la fonction de président de la République est dépouillée de sa quintessence, l’essentiel des pouvoirs concentrés dans les mains du désormais président du Conseil des ministres.

Faux suspense

Les élections législatives du lundi 29 avril donnent une victoire écrasante (108 sièges sur 113) de l’Union pour la République (UNIR), selon les chiffres officiels. Dans le régime parlementaire tel que voulu par Lomé, c’est donc au parti majoritaire à l’Assemblée nationale qu’il revient de désigner le président du Conseil des ministres, conformément à l’article 50 de la nouvelle Loi fondamentale.

Logiquement, le choix est porté sur Faure Gnassingbé, président du parti de la majorité, assure Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social.

« La désignation du Président du Conseil est pratiquement une démarche automatique parce que la Constitution dit que c’est le président du parti politique majoritaire ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale qui est désigné. Le président du parti aujourd’hui, c’est le président du parti UNIR », souligne-t-il.

Et d’ajouter : « Tout le monde le connaît, c’est donc Faure Gnassingbé qui est désigné pour être Président du Conseil ». Bien qu’il ne soit plus chef de l’Etat qu’il était depuis presque deux décennies, Faure Gnassingbé gardera les pleins pouvoirs  avec ses nouvelles responsabilités.

Qui sera le nouveau président ? C’est probablement le seul objet de curiosité dans cette gymnastique politique.

La nouvelle Constitution est dénoncée par la plupart des partis de l’opposition et de la société civile, déplorant qu’elle ne permette à Faure Gnassingbé de prolonger son pouvoir à la tête du Togo.

Kossivi ADJOGBLE