Amnesty International est préoccupé par le maintien de l’interdiction de rassemblement de plus de 15 personnes au Togo. La mesure prise le 3 juillet 2020 devrait permettre de freiner la propagation de la covid-19. Selon l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, cette restriction n’a plus sa raison d’être.
Amnesty International justifie sa position par l’allègement des restrictions le 22 février 200 par le gouvernement togolais. En effet, le pays connaît une baisse sensible des contaminations. Dans ce contexte, des activités jusque-là suspendues ont été autorisées à reprendre. Pour l’organisation, maintenir l’interdiction de rassemblement de plus de 15 personnes ressemble à « une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression ». Elle appelle donc les autorités togolaises à lever cette restriction qui, selon elle, « cette mesure n’est plus aujourd’hui une restriction nécessaire et proportionnelle pour la protection de la santé publique ».
Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International « au vu de la possibilité retrouvée de reprendre les activités sportives, culturelles et sociales, plus rien ne saurait justifier aujourd’hui le maintien des restrictions drastiques à la liberté de se rassembler, notamment pour des motifs politiques ou sociaux, si ce n’est une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression. Les autorités togolaises doivent lever cette interdiction ». Il rappelle que la pandémie a sensiblement baissée qu’au 8 mars 2022, les autorités du pays annonçaient n’avoir plus aucun malade dans les centres de prises en charge.
Le gouvernement togolais n’a pour l’heure fait aucun commentaire sur cette interpellation d’Amnesty International.