A Lomé le 30 juillet 2018, les chefs d’Etat de la CEDEAO et de la CEEAC ont pris des mesures spécifiques pour faire face aux menaces sécuritaires, à la piraterie, à l’extrémisme violent. Ce sommet avait pour objectif de créer des conditions de paix durable dans les deux zones africaines. Le sommet CEDEAO-CEEAC  a accouché d’une déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémiste violent dans les deux espaces communautaires.

SOMMET CEDEAO CEEAC VUE DE LA SALLEIl faut retenir de ce sommet, que les chefs d’Etat de la CEDEAO et de la CEEAC ont décidé, après voir examiner la situation sécuritaire dans les différentes régions, de faire face au terrorisme, aux trafics humains, au trafic de drogues, au blanchiment d’argent et la cyber-sécurité avec une approche commune. Ils ont notamment rappelé la nécessité pour leurs Etats de capitaliser sur les acquis déjà enregistrés dans la lutte contre ces fléaux.

Pour la paix et la stabilité, le sommet CEDEAO-CEEAC  a préconisé la coopération entre Etats pour prévenir les conflits. Sur ce point, les Etats devront créer des mécanismes nationaux et régionaux d’alerte précoce et de réponse rapide aux crises. La société civile et leaders d’opinion sont sollicités dans cette initiative. Aussi, les deux régions aspirent à la mise en place d’un cadre constitutionnelle convergeant.

Pour la sécurité, le renforcement de la coopération entre les Etats est prescrit pour lutter efficacement contre les menaces sécuritaires. La coopération judiciaire dit être renforcée entre les Etats de la CEDEAO et de la CEEAC. Des mécanismes devront être mises en place en ce sens par les instances dirigeantes des deux organisations. Le droit de poursuite, échange de renseignements, compétence juridique à juger les criminels au-delà des frontières où ils opèrent ; ces mécanismes doivent être effectifs pour un front commun des Etats des deux communautés.

La situation au sahel, en Libye, autour de la zone du Lac Tchad… ont eu aussi l’attention des participants au sommet CEDEAO-CEEAC. Ils ont appelé à la résolution de la crise libyenne, « une des sources des crises dans les deux régions ». Pour la mise en œuvre des décisions de ce sommet de Lomé, un comité ministériel sera mis en place et devra se réunir une fois par an.

Ben Souleyman